Choisir Victo pour un avenir meilleur!

Voilà un peu plus d’un mois qu’ils ont élu domicile dans leur nouvelle demeure à Victoriaville. Hugo et Emmanuelle Marineau et leurs quatre enfants ont tout vendu et tout quitté en France pour se bâtir une nouvelle vie au Québec. Témoignage d’un couple désireux d’offrir à ses enfants la possibilité d’un avenir meilleur.

Les Marineau habitaient en Picardie dans un petit village de 450 habitants dans le nord-est de la France à environ 90 minutes de Paris.

«C’était la campagne, quoi! Ça nous change, maintenant, d’être en pleine ville», note Emmanuelle. «Pour nous, c’est la métropole», illustre son mari.

En France, Hugo Marineau travaillait depuis une quinzaine d’années dans une compagnie ferroviaire, l’équivalent ici de Via Rail, en plus de servir comme sapeur-pompier volontaire.

De son côté, Emmanuelle a bossé pratiquement 20 ans pour la compagnie aérienne Air France, occupant différents postes «au sol», précise-t-elle. Elle est aussi diplômée en aromathérapie et en phytothérapie.

Le projet de quitter la France mijotait depuis longtemps dans la tête d’Hugo et d’Emmanuelle. «Mais jusqu’ici, on n’avait jamais trouvé une destination. Cela demeurait davantage un rêve», souligne Hugo.

Hugo et Emmanuelle Marineau, bien heureux de vivre à Victo. (Photo www.lanouvelle.net)

Pourtant, la famille a beaucoup voyagé, profitant de l’emploi d’Emmanuelle chez Air France pour visiter bien des endroits. «Nous sommes souvent allés en Asie, en Thaïlande, en Inde. Nous aimions ces pays, des endroits paradisiaques, commente Emmanuelle. Mais chaque fois, au retour, on se questionnait : que va-t-on faire? Quel avenir offre-t-on à nos enfants? Dans ces pays, c’est compliqué du côté de la scolarité, de la langue, sans compter l’importance de grands moyens financiers pour offrir aux enfants des écoles de qualité.»

Et la situation en France ne rassurait pas les Marineau. «Au Québec, il y a des perspectives d’emploi. Chez nous, des jeunes font de hautes études et doivent ensuite s’expatrier, ou bien ils occupent des emplois dans lesquels ils sont surqualifiés parce qu’il n’y a pas de travail pour eux», observe Hugo.

Le déclic

En février 2018, la famille a séjourné pendant deux semaines dans la région de Saint-Donat dans les Laurentides. «Quand on est venu en vacances, le déclic s’est fait, raconte Emmanuelle Marineau. Les enfants nous ont fait savoir qu’ils aimeraient habiter et grandir ici.»

Pour Emmanuelle, il s’agissait de sa première visite au Québec. Hugo, lui, dans sa jeunesse, a vécu quelque temps, quatre mois environ, à Joliette.

«Cette demande des enfants tombait bien. Il y avait donc une volonté collective. Du coup, relate Hugo, cela nous a fait réfléchir. On s’est alors lancé dans la recherche de différentes possibilités.»

Le choix de Victo

Hugo Marineau n’avait pas envie de continuer dans les chemins de fer. «J’occupais un bon poste, j’aurais pu continuer», note-t-il. Mais pour sa deuxième période de vie, il souhaitait faire autre chose.

«Nous avons 40 ans, fait remarquer Emmanuelle. C’est la limite pour bouger, il fallait le faire maintenant. Le temps était propice. Le «timing» était parfait.»

Comme sapeur-pompier, Hugo intervenait aussi comme un ambulancier. «Plus ça allait, plus je souhaitais me diriger vers le médical ou l’aide à la personne», confie-t-il.

Par l’intermédiaire de l’organisme Québec métiers d’avenir, Hugo Marineau a choisi une formation de 19 mois pour devenir infirmier auxiliaire qu’il entamera en août au Centre de formation professionnelle Vison 20 20. «J’ai choisi ce centre parce que nous nous sommes renseignés sur Victoriaville. Nous avons constaté que c’est une ville appropriée pour une vie de famille», soutient Hugo.  «Idéale», ajoute sa conjointe.

Chose certaine, il était hors de question pour la famille Marineau, souhaitant un milieu paisible et tranquille, d’opter pour une grande ville comme Montréal ou Québec. «Nous ne voulions pas non plus aller en Gaspésie pour être éloignés de tout», mentionne Hugo.

Et c’est ainsi finalement que les Marineau ont choisi Victo. «Une ville active, en plein développement, bien située géographiquement, avec plein de trucs, plein d’activités pour les enfants, souligne-t-il. On a bien fait, finalement, car depuis notre arrivée, on est vraiment tombé amoureux de la ville.»

Les Marineau n’ont que de bons mots pour l’accueil qu’on leur a réservé. «On a eu la chance, du moins à ce jour, de rencontrer que de bonnes personnes», affirme Emmanuelle.

À commencer par leur ange gardien, le courtier immobilier Sébastien Gingras qui a beaucoup fait pour eux, dénichant notamment leur résidence. «Il nous a emmenés aussi à un match de hockey, nous a présenté ses amis. Certains nous ont déjà rappelés pour un souper. Vraiment, nous avons été bien intégrés», indique Hugo Marineau.

«Un accueil formidable, renchérit Emmanuelle. Des gens que nous ne connaissons pas prennent le temps de nous aider, de nous conseiller, de nous montrer n’importe quoi.»

De bons mots aussi pour leur voisine, Caroline. «Elle est super gentille, me conseille sur le magasinage, sur l’habillement des enfants, notamment», souligne Emmanuelle.

«Ses enfants n’ont pas hésité à venir chercher les nôtres pour jouer, ajoute Hugo. Vraiment, nous sommes bien entourés. Tout le monde est prêt à aider. Cela conforte notre choix, ça vient dire qu’on a bien fait de choisir Victo.»

Les enfants, par ailleurs, ont déjà bien intégré leur milieu scolaire. Ilona et et Paolo fréquentent l’École secondaire Le boisé, tandis que Paloma étudie à l’école primaire Sainte-Marguerite-Bourgeoys, là où se retrouvera aussi l’an prochain la petite dernière, Valentina. «L’adaptation se passe bien. Ils se sont déjà fait des amis», se réjouit Emmanuelle Marineau.

Reste qu’à l’approche du grand départ, au début de février, un certain stress s’est fait sentir pour la famille Marineau qui laissait tout derrière elle pour s’avancer vers l’inconnu. «Il y a beaucoup de nuits où on n’a pas dormi», reconnaît Emmanuelle. «C’était un pari», ajoute son mari.

Mais finalement, le Québec représentait une destination de rêve pour la famille venue de France,

«Venir ici, c’est génial, exprime Emmanuelle. On parle la même langue, et même si les coutumes diffèrent, on apprécie beaucoup la mentalité du pays. On a vraiment eu un coup de cœur.»

Le couple et ses enfants se plaisent déjà beaucoup dans leur ville d’adoption. Ils s’acclimatent bien à l’hiver québécois et à ses rigueurs, même si la neige se faisait plutôt rare dans leur milieu.

En attendant qu’Hugo entreprenne sa formation, Emmanuelle, de son côté, s’attelle à la recherche d’un emploi. «Je suis prête à recommencer à zéro. J’ai plein de compétences et de capacités», souligne-t-elle.

«Celui qui la recrutera gagnera au change», conclut Hugo Marineau.