Victoriaville doit rendre les armes

Les Tigres ont tenté tant bien que mal de contenir le Titan d’Acadie-Bathurst, mais leur opposant était trop fort. L’équipe des Bois-Francs s’est avouée vaincue en quatre parties.

«Plus ça avançait, mieux nous avons joué. Les unités spéciales ont fait la différence. Contre cette équipe, tu ne pouvais pas avoir une crampe au cerveau, car les joueurs étaient excessivement rapides en contre-attaque. Tu pouvais dominer pendant une minute en territoire adverse et ensuite ils partaient en contre-attaque. J’ai vu de bonnes défensives dans la ligue, mais celle-ci, notamment sur le marquage de nos joueurs. Il faut leur rendre crédit. Cette équipe a joué de la bonne façon», a concédé l’entraîneur-chef des Tigres Louis Robitaille.

La majorité des observateurs avait placé les Félins dans la chaise de favoris dans cette série. Si une victoire du Titan était évidemment plausible, peu de personnes auraient osé parier sur un balayage du Titan. «Tu ne veux pas perdre en quatre parties évidemment. Est-ce que je peux dire que les joueurs n’ont pas tout tenté au quatrième match? En tant qu’entraîneur, tu ne peux pas contrôler le résultat, mais tu peux contrôler la manière. Le résultat est décevant. Nous aurions espéré mieux, mais je demeure extrêmement fier de ce groupe de joueurs en tant qu’entraîneur.»

«C’est difficile à avaler. Depuis Noël, nous formons un groupe uni qui poussait dans la même direction. C’est un sentiment dur à décrire. Nous nous sommes battus contre nous-mêmes. Les bonds n’auront pas été nécessairement favorables pour nous. Notre équipe n’a toutefois pas lâché», a relativisé l’attaquant Maxime Comtois, auteur de 12 points en 13 parties éliminatoires.

Une triste fin

Bien que la concession victoriavilloise a atteint la demi-finale pour une première fois depuis 2010, elle aurait évidemment espéré se rendre jusqu’au bout puisque l’objectif était de ramener la coupe du Président. «Les attentes étaient élevées à Victoriaville. Nous avons connu un excellent début de saison, mais qui a été suivi d’un mois d’octobre où nous avons signé trois victoires et sept défaites. Le doute a commencé à s’installer. Après le mois de novembre, la saison a tourné en décembre. Nous avons vu la résilience de ce groupe et une équipe se former. Il y a eu plusieurs petites tempêtes à traverser pour terminer positivement la saison. Le résultat final est difficile à avaler», a avoué Robitaille.

«Je suis déçu, car je ne crois pas que l’on méritait de perdre cette série 4-0. Je suis d’avis que ça aurait dû être 2-2 après le quatrième match. La ligne est mince. Nous n’étions pas dans le coup lors des deux matchs à Bathurst tandis que nous n’avons pas été opportunistes à Victoriaville», a fait valoir le capitaine Félix Lauzon.

Une équipe diminuée par les blessures

Tout le monde le sait, les séries éliminatoires sont excessivement exigeantes pour les joueurs. Les Tigres n’y auront pas fait exception avec plusieurs joueurs qui ont joué avec des blessures. «Pour être honnête, notre équipe était amochée. Plusieurs joueurs ont joué avec des blessures. Chase Harwell s’est fait couper le bout du doigt dans une porte avant le début de la série contre Bathurst. Étienne Montpetit s’est foulé une cheville avant une partie en jouant au ballon. Maxime Comtois a plusieurs ecchymoses tandis que Vitalii Abramov avait les deux mains bandées. Il n’y avait toutefois rien de majeur comme des déchirures de ligaments par exemple», a énuméré le pilote victoriavillois.

«J’ai joué avec une contusion au genou assez sévère. Après la première partie, je ne pouvais pas mettre de poids sur ma jambe. J’ai aussi joué avec un mal de tête depuis le coup qu’Olivier Galipeau m’a donné. J’ai aussi joué avec une côte déplacée en première et en deuxième ronde. Je n’ai jamais vraiment été à 100% tout au long des séries, mais ça fait partie du jeu», a raconté le numéro 44 des Tigres.

Ces séries ont permis à Victoriaville d’établir une moyenne record de 3080 spectateurs pour chacun les matchs éliminatoires disputés au Colisée Desjardins. Il s’agissait de la première présence en demi-finale depuis 2010 pour les Tigres.