Une annonce imminente chez les Tigres

HOCKEY. Les Tigres seraient sur le point d’annoncer la nomination de leur nouveau directeur général. En fait, le président de l’équipe, Johnny Izzi, a indiqué qu’il espérait en faire l’annonce la semaine prochaine. «C’est notre cible, à présent», a-t-il fait savoir.

Mario Duhamel s’avérerait le candidat le plus sérieusement pressenti par la haute direction des Félins. En coulisse, on entend qu’il occuperait les doubles fonctions de directeur général et d’entraîneur-chef. Les Tigres attendraient la fin de la finale dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec pour en faire l’annonce.

Il faut dire que Duhamel est actuellement l’adjoint au directeur général Gilles Bouchard chez les Huskies de Rouyn-Noranda, qui disputent les grands honneurs aux Cataractes de Shawinigan. Chez les Tigres, on ne voudrait pas faire ombrage à ces deux équipes en annonçant une nomination au cœur des hostilités ultimes.

Au départ peu entiché à avoir un seul homme de hockey campant les deux fonctions, M. Izzi reconnaît avoir changé son fusil d’épaule considérant les circonstances. «Au cours des dernières semaines, j’ai discuté avec bien des gens, dont notre gouverneur Jean Marcotte, qui connaît très bien les rouages du circuit. Jean est en fait une sorte d’historien, en mesure d’utiliser les expériences passées au sein d’autres formations pour analyser la situation. Ça a ouvert, en quelque sorte, mes horizons à ce chapitre», a-t-il reconnu, sans pour autant confirmer qu’il opterait pour la double fonction. «Il y a de très bons candidats pour le poste de directeur général. Il y a aussi des entraîneurs de qualité. On a aussi de bons hommes de hockey en mesure de camper la double fonction, dépendamment de l’orientation qu’on prendra», poursuit-il. Il souligne que les candidats en mesure de camper les deux fonctions sont moins nombreux sur le marché.

Le président des Tigres ne cache pas qu’il a eu un entretien avec André Tourigny, qui a finalement accepté l’offre des Mooseheads d’Halifax, un contrat de cinq ans pour le poste d’entraîneur-chef. Tourigny était possiblement la plus grosse pointure disponible au sein du circuit Courteau. «Il était un excellent candidat, évidemment. On aurait été fou de ne pas entreprendre des démarches. Tant mieux s’il a trouvé sa place à Halifax. De notre côté, il y a aussi l’évaluation du risque en embauchant ce genre de candidats. Retournera-t-il chez les professionnels dans un, deux ou trois ans? C’est une chance à prendre quand tu embauches un entraîneur comme lui. Il reste que passer en entrevue des gars d’expérience aide dans le processus d’embauche. Ça porte à jeter un regard différent au processus», a-t-il ajouté.

Johnny Izzi confirme que la liste de candidats potentiels est désormais très courte. Certains ont été rencontrés deux fois, d’ailleurs. «Et même trois, dans certains cas, que ce soit en personne ou par téléphone», a-t-il souligné.

Il souhaite mettre la main sur un chef d’orchestre d’expérience. Pour l’aider à prendre la bonne décision, il communique par messagerie texte ou courriel régulièrement avec Daniel Fréchette, qui a remis sa démission pour des raisons de santé. Le recruteur-chef des Tigres, Pierre Cholette, est également engagé dans le processus. «L’eau bouille, à présent», image le président Izzi. Ne reste donc plus qu’à y faire cuire les pâtes.

Quant à l’approche du repêchage, le premier magistrat du conseil d’administration de l’organisation n’est pas inquiet. Il restera suffisamment de temps au nouveau directeur général pour entrer dans la valse des pourparlers en vue de sceller des transactions. «Ça approche à grands pas, en effet, mais Pierre Cholette s’occupe déjà des opérations hockey urgentes. C’est un soulagement pour moi de pouvoir miser sur lui. Dès la semaine prochaine, on se rencontre, d’ailleurs, pour faire le point sur le repêchage. Il sera chanceux, il aura devant lui l’entraîneur, le directeur général et le président. Peu importe à qui il voudra parler, il sera là», a-t-il poursuivi, faisant référence à sa présence, lui qui chapeaute actuellement chacune de ses fonctions au sein de l’organisation.

S’il s’agit sans aucun doute du mandat le plus mouvementé d’un président dans l’histoire des Tigres, Johnny Izzi répète qu’il ne craint pas de faire face à la musique. «Pas plus tard qu’hier (mercredi), lors de la dégustation de pâté chinois (au profit de l’Association Parents-Ressources des Bois-Francs), plus d’une dizaine de personnes m’ont demandé comment je vivais tout ça. J’ai dit à tout le monde que je ne suis pas du style à paniquer. Je gère un dossier à la fois. Présentement, j’ai deux priorités : mon emploi de vice-président et directeur général chez Gaudreau Environnement, puis le dossier du directeur général des Tigres. Quand tu acceptes un tel poste (président des Tigres), tu dois être prêt à faire face aux imprévus», a-t-il conclu.