Une année sans compétition pour Jessy Lacourse

Déjà que la pandémie de la COVID-19 est venue changer tous les plans du monde du sport, voilà qu’une blessure au pied a privé Jessy Lacourse de toute compétition en cette année 2020 hors de l’ordinaire.

En théorie, elle aurait pu prendre part à quatre ou cinq épreuves de niveau provincial, mais lors de la période où celles-ci se déroulaient, la Victoriavilloise d’origine était en arrêt préventif. «Nous avons pensé que j’avais une fracture de stress au cours de l’été. On m’a donc arrêtée par mesure préventive. Finalement, je n’avais pas de fracture. J’ai ainsi pu reprendre l’entraînement et je suis maintenant de retour à plein régime depuis plusieurs semaines. Il n’y a pas de compétition, ce qui m’empêche de voir mon niveau exact. Je continue de m’entraîner en attendant de voir quand les mesures sanitaires permettront de faire des compétitions et même de nous entraîner en équipe», a fait valoir celle qui termine son baccalauréat en enseignement au primaire.

Se faisant philosophe, Lacourse ne se montrait pas trop déçue à l’idée de ne pas avoir pris part à aucune compétition cette année. «Je n’ai pas pris ça difficilement. De toute manière, ça n’aurait probablement pas été des compétitions extraordinaires. J’ai plutôt décidé d’aller les voir, mais en tant que spectatrice. Ça a fait du bien. Je suis motivée à l’idée de voir les compétitions revenir.»

Membre de l’équipe d’athlétisme du Rouge et Or de l’Université Laval, elle aurait en théorie dû prendre part à plusieurs compétitions cet automne. L’U Sports a cependant décidé d’annuler l’ensemble des épreuves universitaires à la grandeur du pays. Il y a peut-être une possibilité de faire des compétitions universitaires au Québec, mais rien n’est moins certain. Puisqu’elle en était à sa quatrième année d’admissibilité sur le plan universitaire, Lacourse aura la chance de voir celle-ci être transférée à l’année prochaine afin d’éviter de lui faire perdre une année. «Je vais probablement aller à la maitrise l’année prochaine. Je ne sais pas trop en quoi, mais ça va me permettre d’exploiter les deux années qu’il me reste dans les rangs universitaires.»

De plus, la pandémie risque de la priver de ses habituelles compétitions printanières en sol américain qui se déroulent du côté de la Californie et du Massachusetts. Elle devait également faire un camp d’entraînement en Floride lors de la période des Fêtes, mais ça semble également à l’eau. «On ne peut plus s’entraîner comme avant, mais on s’adapte! C’est plus difficile pour les sports d’équipe. Moi, je mets mes souliers et je pars courir dehors.»

Elle concède cependant qu’il faut mettre des efforts supplémentaires afin de demeurer motivée pour aller s’entraîner en solo. «Ça demande des efforts et de la motivation supplémentaire. Ça aide vraiment que notre sport soit accessible. En ce moment, je m’accroche à autre chose. Je suis en stage, donc je mets plus d’efforts à ce chapitre. Je continue de m’entraîner en parallèle. Il y en a qui seront plus affectés par le fait de ne pas avoir d’objectifs en compétition, mais pour ma part, je réussis à bien gérer tout ça. Mon copain s’entraîne avec moi, donc ça m’aide.»

Certains athlètes, afin de pouvoir s’entraîner plus librement, ont mis le cap sur la Colombie-Britannique où la situation est moins alarmante qu’au Québec. Jessy Lacourse fait cependant valoir qu’elle n’envisage pas cette option pour le moment.