Une année pour prioriser la famille et les études

À l’automne, le défenseur Jérôme Gravel devait amorcer son parcours de hockeyeur universitaire avec les Gee-Gees de l’Université d’Ottawa. La saison ayant été annulée, l’ancien des Tigres de Victoriaville en profite pour prioriser les études ainsi que sa famille.

Étudiant en droit, Gravel n’a pas choisi le domaine d’études le plus facile au niveau universitaire. La première année d’études dans ce domaine étant considérée comme la plus difficile à bien des égards, le fait de ne pas avoir de hockey lui permet donc de bien jeter les bases dans le monde du droit. Comme d’autres hockeyeurs, il aurait également pu mettre le cap sur l’Europe pour s’assurer de continuer à jouer, mais cette possibilité ne lui a pas effleuré l’esprit. «Mon programme universitaire me tient vraiment à cœur. En mettant le pied dans le hockey universitaire, je savais que je n’embarquais pas là-dedans pour une saison seulement. L’absence de saison n’a rien changé par rapport à mes objectifs scolaires. Ça aurait été pratiquement stupide de quitter l’université après quatre mois en droit. Je me concentre sur ça. Là, je suis dans la même situation que les autres étudiants de ma cohorte, ce qui me permet de m’adapter en même temps qu’eux. L’an prochain, je vais savoir comment ça fonctionne et je vais être prêt à ce niveau», a analysé celui qui a disputé 285 rencontres dans la LHJMQ.

La chance de reconnecter avec sa famille

Puisque les cours se donnent à distance, Gravel a donc pris la décision de revenir à Chambord, son village natal, auprès de sa famille lorsque les Gee-Gees ont arrêté de s’entraîner au cours du mois de décembre. Ayant quitté le domicile familial lorsqu’il n’était âgé que de 15 ans pour jouer avec les Élites de Jonquière dans le midget AAA, Gravel ne passait que quelques mois chez lui par année. Il ne se cache d’ailleurs pas pour dire que ça lui fait du bien d’être avec les siens durant ces temps plus difficiles. «Ce serait mentir de dire que ça ne me rend pas heureux d’être à la maison. Oui, le hockey me manque beaucoup, mais je suis parti de la maison quand j’avais 15 ans seulement. Je reviens juste à la maison l’été habituellement. Là, je peux voir ma famille, faire des choses que je ne faisais plus vraiment avant. J’ai recommencé à faire du ski et je fais de la motoneige. J’en profite beaucoup.»

Pas inquiet, malgré l’inactivité 

En théorie, lorsque la saison 2021-2022 reprendra, ça fera un an et demi que l’ancien des Élites de Jonquière n’a pas disputé un vrai match de hockey. Malgré cette pause interminable, il ne semble pas inquiété outre mesure par cette absence de vraies rencontres, arguant que son travail à l’entraînement l’aidera grandement. «Le camp va être important pour ça! En plus, étant donné que je suis en région, la patinoire accessible en été la plus près de chez moi et à 1 h 30 de route. Je vais donc moins toucher à la glace si les arénas ouvrent de nouveau. Cependant, mon entraînement n’est pas négligé du tout, donc je crois que je vais me présenter au prochain camp en étant plus prêt que jamais physiquement.»

Il concède cependant que ce n’est pas quelque chose de facile à vivre pour les hockeyeurs. «Ce n’est pas une situation facile. C’est nouveau pour tout le monde. En regardant certains circuits autour, nous voyons qu’il y en a des chanceux qui ont une solution pour jouer. De notre côté, nous avons espéré longtemps jusqu’à l’annulation. Tu peux voir ça négativement ou positivement. Oui, il y a eu de la déception, mais il fallait ensuite voir ce qu’il était possible de faire avec ça. Je prends donc cette longue pause pour m’entraîner fort et arriver prêt l’an prochain. Ça va créer de l’excitation.»