Une année de « vérité » pour les Lynx 

Après deux années à miser sur la jeunesse et la progression de son équipe, l’entraîneur-chef et directeur général des Lynx de Victoriaville dans la Ligue nationale de hockey balle (LNHB), Éric Pinard, espère voir son équipe franchir une étape importante cette saison.

Depuis deux ans, les protégés de Pinard ne cessent de s’améliorer sur le plan de la jeunesse. Tel est le but du directeur général afin d’assurer un avenir meilleur pour son équipe et les partisans. « Nous sommes la seule équipe dans la ligue qui joue avec huit U23 et moins. On est donc une équipe très jeune et bâtie pour le futur, a-t-il souligné. On a perdu en quart de finale l’an dernier contre le meilleur club du championnat de la saison régulière qui est le PSL de Lévis. On est également allé chercher de l’expérience qu’on n’avait pas avec nos jeunes. Cette année, on sera un peu plus armé. Le bilan que je fais depuis deux ans est le fait que nos jeunes ont progressé et on est de mieux en mieux. Cette saison sera un peu une année de vérité. Pas pour gagner un championnat, mais pour passer à une étape supérieure. »

« Le but est toujours de faire les séries. Après ça, tout peut arriver. L’année dernière, nous les avons faits et ce sera encore difficile d’y parvenir cette saison. On va faire en sorte d’avoir des joueurs qui sont prêts à jouer pour qu’on puisse se qualifier en séries l’été prochain », a poursuivi Pinard.

Afin de respecter sa parole, il est un homme occupé depuis les dernières semaines. À se demander s’il trouve le temps de dormir. C’est pour cela qu’il a conclu quelques transactions dans le but d’aller chercher du punch offensif. Un problème que son équipe avait depuis les deux dernières campagnes. Dans les jours qui suivront, l’attention sera maintenant sur le repêchage qui aura lieu le 2 mars, à Sherbrooke.

« On essaie de s’entourer et d’avoir de bons conseils. La ligue est représentée à travers la province, donc ça prend des interlocuteurs pour la ville de Québec, de Montréal, dans les Laurentides ou bien en Estrie pour essayer d’avoir le plus de contacts pour avoir un joueur en particulier. Parfois, le jeune peut être un futur prospect, mais on ne l’a pas nécessairement vu jouer parce qu’il n’y a pas de circuits juniors définis où le jeune peut s’épanouir. Ça nous prend donc l’œil de Moscou pour nous dénicher ces talents. »

En vue du repêchage, Pinard a un besoin précis à combler pour le futur de la franchise. « Je dois stabiliser ma défensive. C’est un sport très rapide qui se joue à 3 contre 3. Défensivement, on a quelques lacunes parce que nous accordons beaucoup de lancers de qualité et le but est de régler ce problème pour accorder moins de tirs pour ensuite avoir plus d’opportunités en contre-attaque. »

Un sentiment d’appartenance

Un aspect important pour le directeur général est d’avoir des joueurs provenant de la région. Des joueurs comme Shawn Element, Brandon Element, Raphaël Fortier, Raphaël Gagnon et Jérémy Michaud sont tous originaires d’ici.

« On a plein de jeunes qui poussent provenant de la région. Je les attends à grands pas et je pense que j’aurai trois ou quatre joueurs qui vont nous rejoindre bientôt. On va donner la priorité aux gens de Victoriaville. On va faire en sorte qu’ils puissent s’épanouir dans leur ville et non ailleurs pour pas qu’ils viennent nous battre et nous poser des problèmes », a indiqué ce dernier.

Concernant Shawn Element, Éric Pinard a tenu à donner un suivi à savoir s’il rejoindra éventuellement les rangs de l’équipe. « Il joue présentement dans la Ligue américaine de hockey (LAH). Ce sera de voir quand il sera disponible. On a toujours une incertitude de ce côté. Il gagne sa vie avec le hockey sur glace et non avec le hockey balle. C’est un gros morceau de notre côté qu’on n’a pas », a-t-il laissé savoir en terminant.

Félix Gallant