Un pas de recul pour, espère-t-il, mieux avancer

Après avoir passé la dernière saison complète dans la série Nascar Xfinity, Alex Labbé, faute de commanditaire, n’a pu dénicher un volant à temps plein dans cette prestigieuse série cette année. Il a donc décidé de revenir dans la catégorie canadienne Pinty’s dans l’espoir de retourner éventuellement là où il devrait être.

«Mon but principal, c’est de retourner à temps plein dans la série Xfinity, mais avec les bonnes conditions. Nous n’étions pas capables d’avoir que ce que nous avions l’an dernier. Nous avons donc pris la décision de faire un petit pas en arrière en optant pour la série Pinty’s afin de se battre pour des victoires et un championnat. C’est le meilleur pour ma carrière. Je vais avoir plus de plaisir à faire ça», a raconté Labbé.

Malgré ce retour dans la série qui l’a couronné en 2017, le pilote natif de Saint-Albert affirme garder le moral. En fait, Labbé, 26 ans, n’a pas vraiment le choix s’il veut continuer de livrer la marchandise, ce qui lui permettra éventuellement d’attirer le ou les commanditaires nécessaires pour financer son retour en Xfinity. «Le moral est bon. C’est la réalité de notre sport. Je m’attendais à ça un petit peu, car c’est dur de trouver de l’argent. Là, je retourne dans l’équipe avec laquelle j’ai gagné le championnat en 2017 (Jacombs Racing). Nous aurons une belle année en espérant répéter nos précédents exploits.»

Même s’il sera désormais à temps plein dans la Pinty’s, Labbé devrait retourner faire de trois à cinq courses dans la Xfinity.

Les commanditaires qui dictent la parade

Ce retour dans la série canadienne n’est toutefois pas en raison d’un manque de talent. À sa saison recrue, Labbé s’est emparé d’une respectable 17e position au classement général des pilotes. Une preuve qu’il avait ce qu’il fallait pour batailler à ce niveau. Ce sont les fameux commanditaires qui en sont principalement responsables. «Le nerf de la guerre, c’est l’argent. Il faut accrocher un gros commanditaire qui voudrait m’appuyer jusqu’au bout. Ça demande des montants d’argent excessivement importants. C’est dur à trouver et encore plus dans mon cas étant donné que je suis Canadien. Je performe plus aux États-Unis, donc il faudrait attirer une compagnie canadienne qui fait beaucoup d’affaires du côté américain. Ça prend aussi un bon <@Ri>timing<@$p>, mais ça ne s’est pas présenté en 2019.»

Afin de se donner les meilleures chances de mettre le grappin sur ces fameux partenaires financiers, Labbé profite de l’aide de son agent. «Il s’occupe de mon programme de commandites. Il est important que je me présente bien et que j’aie une bonne visibilité. C’est ça le but, créer la meilleure image possible afin d’approcher les grosses compagnies. Ce n’est pas évident. Il y a du potentiel cela dit, car plusieurs importantes compagnies canadiennes travaillent aux États-Unis. Nous fondons des espoirs sur ça. Je dois donc être performant au Canada pour ma visibilité.»

Une année riche en apprentissage

Outre la guerre de l’argent, Labbé a pu en apprendre beaucoup sur la Xfinitny lors de la dernière saison. «Ça s’est avéré ma plus grosse année d’apprentissage, surtout en ce qui concerne les petits détails. Lorsque tu mets tout ça ensemble, ça t’aide en tant que pilote. J’ai aussi appris dans d’autres aspects, comme la façon dont il faut se vendre et sur l’approche à adopter pour aller vers les compagnies. Le plus gros du travail a cependant été fait derrière le volant.»