Tigres : de l’incertitude et une certaine inquiétude en vue de la prochaine saison

Considérant que la saison régulière tirait à sa fin et que les Tigres de Victoriaville n’avaient pas «investi» à la période des Fêtes comme quelques autres formations aspirant aux grands honneurs, la pandémie à la COVID-19 n’aura pas un grand impact sur l’année financière de l’équipe qui se termine le 31 mai. Par contre, rien n’est moins sûr pour la prochaine saison.

D’une part, sur la patinoire, on ignore toujours quand des matchs pourront être disputés au sein de la Ligue de hockey junior majeur du Québec et dans quel contexte ils le seront si c’est le cas. Évidemment, une saison écourtée ou des rencontres présentées devant un nombre limité de spectateurs joueront sur les budgets des équipes.

La vente d’abonnements de saison pourrait également subir une baisse. Chez les Tigres, les dirigeants craignent particulièrement une baisse de revenus relativement aux ententes corporatives. Outre la crise sanitaire, la COVID-19 a plongé le pays dans une récession. Certaines entreprises pourraient avoir de la difficulté à s’en remettre, alors que quelques autres pourraient carrément disparaître.

Le président des Tigres, Charles Pellerin, ne cache pas que lui et son groupe doivent jongler avec plusieurs scénarios. Ils devront ultérieurement s’ajuster et composer avec une «nouvelle réalité». Ça demandera une gestion saine et intelligente.

Le président reconnaît que le défi s’annonce majeur, considérant l’incertitude qui plane à plusieurs niveaux. Il reste qu’il est confiant que la formation saura traverser cette crise, tout comme les autres clubs de la ligue. «Avec les propriétaires et les gestionnaires en place au sein des organisations, il y a tout lieu d’afficher de la confiance», a-t-il exprimé.

Un impact humain

L’industrie du divertissement est lourdement touchée par la crise. Dès les premières mesures mises en place par le gouvernement Legault, Charles Pellerin n’a eu d’autres choix que de remercier le personnel administratif des Tigres, qui représente près d’une dizaine de personnes.

Ces dernières ont dû se soumettre à un arrêt de travail obligé. Une situation difficile pour le président de l’équipe, mais il a tenu à préciser que les employés ont été compréhensifs à cette situation sans précédent. On ignore maintenant quand ils pourront reprendre leurs fonctions.

En plus de cette incertitude, la crise à la COVID-19 obligera l’organisation à mettre sur la glace certains projets. Plusieurs dossiers étaient en développement, dont l’amélioration du vestiaire des joueurs, un nouveau tableau indicateur et un anneau animé (afficheur) tout autour des gradins, complémentaire au tableau indicateur.

Ces projets ne seront pas mis à la poubelle, mais il faudra que les revenus soient aux rendez-vous pour qu’ils puissent se réaliser.

En fin de compte, les Tigres, comme toutes les autres formations du circuit Courteau, devront composer avec des pertes et des défis majeurs lors de la relance de leurs activités. Quoi qu’il en soit, Charles Pellerin refuse de s’apitoyer sur son sort, bien au contraire.

Il a fait remarquer que les amateurs sont au rendez-vous au cours des dernières saisons et qu’ils affichent un grand sentiment d’appartenance envers l’organisation. L’équipe a multiplié les activités au sein de la communauté. Il estime que ce lien développé et accentué dans les dernières années a eu des retombées significatives et il croit que ça aidera l’équipe dans sa relance lors de la reprise des activités.