Stéphane Fiset a épousé sa région d’adoption

Lorsqu’il s’est amené à Victoriaville en 1987 pour s’aligner au sein de la première édition des Tigres, Stéphane Fiset était bien loin de se douter qu’il y rencontrerait sa femme et que 30 ans plus tard sa famille et lui seraient bien installés dans cette ville.

«Certains diront que je me suis installé à Victoriaville en raison de ma femme. C’est toutefois bien plus que ça. J’ai joué trois années dans le junior ici et je me suis fait beaucoup d’amis. J’ai ensuite joué avec les Nordiques de Québec et quand ils ont déménagé au Colorado, ma femme et moi cherchions une place où s’installer quand on revenait l’été. Nous avons donc décidé de nous installer à Victoriaville», a raconté Fiset.

Au-delà des raisons personnelles qui l’ont convaincu de construire son après-carrière au Centre-du-Québec, le rythme de vie à Victoriaville lui convenait parfaitement. «Je suis un gars qui aime la vie tranquille qui me permet d’avoir mon petit coin, ce qui correspond à Victoriaville. Bien que ce ne soit pas aussi gros que Québec ou Montréal, tu as accès à tout quand même. J’aime le sentiment d’habiter dans une grande ville, mais qui est près de la campagne. J’apprécie la nature et c’est vert ici. Les gens sont également sympathiques et respectueux. C’est un ensemble de choses qui fait la qualité de Victoriaville.»

Pour la petite histoire, l’aînée de Fiset, qui est aujourd’hui âgée de 25 ans, a étudié à Québec et elle aurait pu faire sa vie dans la Vieille-Capitale, mais elle a plutôt décidé de revenir s’installer à Victoriaville, un peu pour les mêmes raisons que le paternel. «Quand tes enfants décident de rester au même endroit qu’ils ont grandi, ça en dit beaucoup sur la qualité de la ville à mon avis», a fait valoir l’homme de 47 ans.

Position géographique idéale pour le travail

Située entre Québec, Montréal, Sherbrooke et Trois-Rivières, Victoriaville jouit d’une position géographique enviable. Puisqu’il occupe notamment le rôle d’entraîneur adjoint chez les Filons du Cégep de Thetford Mines, qu’il est agent de joueurs et analyste à l’Antichambre pour le Réseau des sports (RDS), Fiset voit sa situation géographique comme idéale.

«En tant qu’agent de joueurs, ça a été un point positif de demeurer ici. J’avais des parties à aller voir un peu partout et c’était facile pour moi de m’y rendre. Pour l’Antichambre, ce n’est pas parce que Montréal est loin, mais il y a beaucoup de circulation à Montréal. Par chance, l’Antichambre est tard le soir, donc ça se fait super bien. Je reviens même après l’émission. Pour ce qui est de mon travail avec les Filons, c’est seulement 45 minutes de route, donc ça va super bien. Pour le travail, Victoriaville est centrale. […] Côté localisation, je pense que je ne pouvais pas espérer mieux», a expliqué celui qui a remporté la coupe Stanley en 1996 avec l’Avalanche du Colorado.

Engagement dans son milieu

Désireux de redonner à cette ville qui lui a tant offert, le Montréalais d’origine s’investit dans la vie communautaire victoriavilloise en étant notamment porte-parole pour Leucan. «J’ai été chanceux d’être adopté par Victoriaville. J’avais donc le goût de lui redonner. Si par exemple je peux faire connaître l’endroit grâce à mon statut, je vais m’en servir au maximum. Je suis maintenant avec Leucan. L’an dernier, j’étais président d’honneur pour le Défi têtes rasées et maintenant, je suis porte-parole au niveau provincial, mais surtout pour la région de Victoriaville. Je m’implique aussi dans plusieurs choses ici parce que j’aime l’endroit et les gens.»

Il ne changerait rien à sa vie

Si quelqu’un lui avait dit à l’âge de 17 ans qu’il y établirait des racines profondes, Fiset ne l’aurait probablement pas cru. «Ça aurait été difficile à croire. Ce qui est drôle, c’est que ça a passé bien près que je ne vienne pas. À l’époque, j’avais été repêché par les Chevaliers de Longueuil au mois de juin 1987 et au mois de juillet, nous avons su que les Chevaliers déménageaient à Victoriaville. J’avais également l’option d’aller jouer avec l’Université Colgate aux États-Unis, mais j’ai tout simplement eu la chienne. Je ne voulais pas aller loin de même dans un milieu anglophone.»

La vie faisant bien les choses, il a finalement été repêché dans la Ligue nationale de hockey (LNH) par les Nordiques en 1988 pour ensuite rencontrer la femme de sa vie lors de sa deuxième saison avec l’équipe des Bois-Francs. Le couple s’apprête maintenant à célébrer son 25e anniversaire de mariage en compagnie de leurs deux enfants. «Cette ville m’a apporté une femme extraordinaire, deux beaux enfants et une vie que j’adore. Ce que je vis à Victoriaville, je ne changerais pas ça pour rien au monde. Je suis très reconnaissant», a louangé le père de famille.