Simon Lafrance brise finalement la glace

Ça lui a pris 15 parties avant d’inscrire son premier but avec les Tigres de Victoriaville, mais mercredi soir contre son ancienne équipe, Simon Lafrance a enfin débloqué.

Le dernier but du numéro 13 des Félins avait été inscrit le 13 décembre contre les Huskies de Rouyn-Noranda alors qu’il portait les couleurs des Foreurs de Val-d’Or, ce qui représente un total de 19 matchs sans trouver le fond du filet. Visiblement soulagé, il a inscrit son deuxième de la rencontre moins de trois minutes plus tard. «Il était temps que je marque. J’avais connu de bonnes parties à mon arrivée ici qui ont été suivies d’une séquence un peu plus difficile. Ces temps-ci je jouais bien, donc je savais que ça finirait par débloquer. Je suis bien content que ça se produise contre mon ancienne équipe», a-t-il commenté après la rencontre.

Et s’il y a bien une autre personne qui voulait que ça débloque pour Lafrance, c’est l’entraîneur-chef Louis Robitaille. «Depuis qu’il est arrivé que nous sentions qu’il avait hâte de le marquer ce premier but. Son éthique de travail est demeurée bonne au cours de cette séquence malgré le fait qu’il a eu des parties difficiles émotionnellement puisqu’il était déçu de ne pas marquer. Au début de la partie, il a raté quand même deux bonnes chances de marquer dans l’enclave et j’espérais que ça ne recommencerait pas pour lui.»

Même s’il était déçu de ne pas marquer, Lafrance assure qu’il est demeuré en contrôle de ses émotions au cours de cette période d’environ deux mois. «Je n’ai pas paniqué. Comme Louis me disait, j’avais des chances et j’obtenais quand même des points. C’était certain que c’était simplement une question de temps», a fait valoir l’ailier gauche de 19 ans.

Contribuer à une meilleure répartition de l’attaque

Depuis le début de l’année 2018, la grande majorité de l’attaque était générée par le premier trio de l’équipe, une situation que l’entraîneur-chef espérait voir changer grâce à une meilleure contribution du reste de son offensive. Le souhait de Robitaille semble d’ailleurs avoir été entendu puisque depuis quelques rencontres, les deuxième et troisième trios produisent plus. «Il faut construire sur ce qui a été accompli dernièrement. Oui, la ligne de Comtois, Abramov et Kosorenkov est incroyable et elle sera toujours là pour nous, mais si nous voulons gagner à la fin de la saison, les autres trios devront continuer en ce sens. En séries, ça va arriver qu’ils soient surveillés étroitement, donc il faudra que nous produisions pour les supporter.»

Un environnement favorable pour Lafrance

Ayant maintenant passé un peu plus d’un mois en sol victoriavillois, le joueur natif de Saint-Eustache est désormais à son aise, les Tigres ayant tout mis en œuvre pour que la transition s’accomplisse le plus rapidement possible à l’extérieur de la patinoire. «L’adaptation a été facile puisque j’ai été très bien accueilli par mes nouveaux coéquipiers et j’ai eu ma famille de pension seulement deux jours après mon arrivée. J’étais également déjà inscrit à l’école. Tout s’est fait rapidement, ce qui a grandement facilité les choses.»

Cette transition, même s’il a tardé à trouver le fond du filet, s’est également bien accomplie du point de vue du hockey alors que le système de jeu implanté par Robitaille lui sied bien. «Le système est plus rapide ici comparativement à Val-d’Or où l’objectif était de limiter les revirements puisque l’équipe était jeune. À Victoriaville, nous avons une bonne équipe et nous voulons toujours augmenter la vitesse du jeu, donc pour un joueur offensif comme moi, c’est parfait», a conclu le patineur de 5’09’’ et 155 livres.