Sarah Dulude-Bellavance : parmi les coureuses les plus rapides au pays

C’était loin d’être une année comme les autres dans le monde de l’athlétisme. Cependant, grâce à un effort soutenu, un certain nombre de compétitions ont pu avoir lieu au Québec, ce qui a permis à la Victoriavilloise Sarah Dulude-Bellavance de s’immiscer parmi les coureuses les plus rapides au Canada pour sa dernière année chez les juniors.

Spécialiste du 200 m, c’est plutôt sur l’épreuve du 100 m que Dulude-Bellavance a signé ses meilleurs résultats. En effet, sur cette distance, elle a signé un temps de 12,13 secondes, ce qui lui a conféré le tout premier rang chez les juniors au Québec et le second rang à la grandeur du pays derrière l’Ontarienne Izzy Goudros qui a signé un temps de 12,02 secondes. «Je suis vraiment satisfaite de ça. Habituellement, ma spécialité, c’est le 200 m, mais cette année, j’ai plus axé ma préparation sur la vitesse et le 100 m. Ce n’était pas vraiment voulu d’axer ma préparation sur le 100 m, mais j’ai vraiment offert de belles performances. Ça me rend fière. J’ai pu améliorer mon record personnel par une bonne marge», a-t-elle exprimé.

Sur sa spécialité, l’athlète de 18 ans a également signé des performances convaincantes en se faufilant dans le top 3 québécois avec un temps de 25,40 secondes. Au Canada, il s’agit du 5e meilleur temps chronométré. Elle aurait d’ailleurs pu avoir un meilleur temps, mais celui-ci a été déclaré illégal en raison de la force du vent lorsqu’il a été réalisé.

Tout simplement heureuse d’avoir eu une saison

Puisqu’elle en était à sa dernière année chez les juniors, la jeune athlète était en droit de s’attendre à une saison marquée de plusieurs réussites. Évidemment, la COVID-19 avait d’autres plans, ce qui a forcé la tenue d’un calendrier fort contracté. En tout, Dulude-Bellavance a été en mesure de prendre part à quatre compétitions, soit deux à Sherbrooke et deux à Québec, sur l’ensemble de la saison estivale. Si elle concède qu’elle a trouvé cette situation difficile au début sur le plan mental, elle s’est finalement trouvée tout simplement chanceuse de participer à quelques compétitions. «D’avoir l’opportunité de faire des performances et de prendre part à des compétitions contre d’autres filles, plutôt que de simplement m’entraîner, était vraiment bon. J’ai pu faire des bons temps. Ça a fait du bien mentalement.»

La suite des choses demeure cependant plutôt difficile à prévoir avec la deuxième vague de cas de la COVID-19 qui continue de prendre de l’ampleur. Les nombreuses associations sportives ont déjà commencé à tirer des traits sur les saisons automnales. Dans le monde de l’athlétisme, si tout va bien, les compétitions pourraient reprendre quelque part dans la première moitié de l’année 2021, mais rien n’est moins certain. «La saison commence habituellement vers la fin du mois de novembre et elle s’étend jusqu’au mois d’avril. Il n’y a cependant aucune compétition prévue durant l’hiver. Étant donné que c’est à l’intérieur, ce sera plus difficile d’avoir des compétitions. La Fédération est encore en train penser. Nous ne savons pas encore ce qui va se passer. Je suis comme en attente, mais je continue de m’entraîner. Je prévois donc seulement faire ça pour garder la forme.»

Cette année 2021 sera d’ailleurs importante pour Dulude-Bellavance puisqu’elle fera le saut chez les seniors. Elle aimerait bien évidemment pouvoir faire des compétitions pour voir où elle se situe, mais si elle ne fait que s’entraîner, elle sait que ce ne sera pas perdu. «C’est la santé qui doit passer avant. C’est normal qu’il y ait des mesures qui entraînent l’annulation d’événements. Oui, ça vient jouer sur le mental, car c’est plus difficile de s’entraîner quand il n’y a pas vraiment d’objectifs. Je m’entraîne donc pour le plaisir tout en améliorant ma forme physique. Ça va me laisser plus de temps pour pratiquer mes techniques. Tout ce que j’aurai été en mesure d’aller chercher comme capacités physiques, ça va paraître pour la prochaine saison.»