Repêchage : les Tigres bénéficient d’une marge de manœuvre

LHJMQ. L’état-major des Tigres, avec Éric Veilleux à sa tête, se prépare à aller humer l’air salin de l’Île-du-Prince-Édouard. Le traditionnel repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec se tiendra, le 4 juin, au Eastlink Centre de Charlottetown.

C’est avec 18 choix en banque que les Félins traverseront le pont de la Confédération. «Nous avons beaucoup, voire trop de choix, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi», a souligné le recruteur-chef Pierre Cholette.

Les Tigres ne comptent évidemment pas réclamer autant de joueurs. Historiquement, il n’a jamais été de leur philosophie de tenir des camps d’entraînement à grand déploiement, causant des congestions dans l’alignement et forçant l’équipe à laisser s’encroûter certains espoirs dans des rangs inférieurs inutilement, faute d’espace dans l’alignement.

«Ça n’a jamais été notre genre. On veut que tous les joueurs présents au camp aient une chance honnête de percer l’alignement», a-t-il poursuivi.

Tout indique donc qu’Éric Veilleux sera actif sur le marché des transactions. De nombreux choix au repêchage seront certainement impliqués. «Avoir autant de choix nous donne une grande marge de manœuvre. On peut choisir d’avancer certaines sélections ou de se reculer, selon le contexte. On pourrait aussi troquer des choix pour des sélections du prochain repêchage, sachant que la pratique actuelle veut qu’un choix de cinquième tour cette année vaille un choix de quatrième ronde l’an prochain; qu’un choix de troisième tour vaut généralement une sélection de deuxième ronde l’année suivante», a analysé Cholette.

Les Tigres avaient usé de ce procédé à l’inverse, l’an dernier. Ils avaient cédé leur choix de premier tour en 2016 en retour d’un choix de deuxième ronde en 2015, ce qui leur avait permis de mettre la main sur l’attaquant de 16 ans Simon Lefebvre.

Cholette juge que les Tigres sont dans une position favorable en prévision du repêchage. À moins d’un changement d’ici la séance de sélection, ils parleront pour la première fois au 17e rang.

Le moratoire décrété sur les entrevues individuelles avec les espoirs à la suite de la démission du directeur général Daniel Fréchette est désormais levé. Éric Veilleux a fait savoir à son recruteur-chef qu’il pouvait aller de l’avant sans heurt. Cholette reconnaît que les Tigres ont pris passablement de retard à ce chapitre en raison de ces circonstances exceptionnelles. Il ne croit pas, cependant, que ça altérera la qualité de la préparation des siens lors des assises.

«Vous savez ce que je pense de ces entrevues… Ce sont des jeunes de 15 ans, parfois très nerveux, qui sont généralement bien préparés par leur agent. Il y a souvent absence de spontanéité lors de ces entretiens. Ces entrevues peuvent être utiles, mais elles ne pèsent pas très lourd dans la balance à mes yeux», a-t-il commenté.

Au lieu de rencontrer près d’une cinquantaine d’espoirs comme les Tigres en ont l’habitude, on se restreindra à une douzaine de jeunes hockeyeurs cette année.

«On a ciblé six ou sept joueurs susceptibles d’être réclamés à notre rang de sélection en première ronde. On les rencontrera en plus de quelques autres», a-t-il conclu.