«Quand le train passe, tu sautes dedans»
VICTORIAVILLE.Yannick Dubé pensait seulement donner un coup de main aux Foreurs le temps de quelques entraînements au camp, puis il s’est retrouvé avec une offre qu’il n’a pu refuser.
«Quand le train passe, tu sautes dedans», a affirmé le nouvel entraîneur adjoint du vert et or, qui avait reçu son lot de mauvaises nouvelles dans la dernière année et demie.
Le 19 mai, le hockeyeur annonçait avec regret qu’il ne reviendrait pas avec les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières et qu’il quittait définitivement la compétition de haut niveau en raison de problèmes de santé.
Rien ne lui permettait alors de croire qu’il se retrouverait trois mois plus tard derrière le banc des Foreurs, pas même d’une équipe de la LHJMQ.
«Ç’a été toute une surprise pour moi, tellement que j’ai demandé à l’organisation quelques jours pour y réfléchir. Je voulais m’assurer que c’était vraiment ce que je voulais. Puis, j’ai réalisé que cette opportunité arrivait à point, a-t-il raconté. Je n’ai jamais voulu arrêter de jouer, et cette offre me rapprochait de la game que j’aime.»
Une transition rapide
Devenir entraîneur a toujours fait partie des projets d’après-carrière de Dubé. Il devait justement occuper un poste d’adjoint avec les Apollos midget AA de Val-d’Or cette saison, avec deux de ses bons amis.
On voit rarement quelqu’un gravir les échelons aussi vite, et cette entente a de quoi rendre jaloux tous ceux qui font leurs classes dans les rangs mineurs pendant plusieurs années avant d’atteindre le junior majeur.
«J’ai confiance en mes moyens, a indiqué celui qui cumule tout près de 250 matchs dans le circuit Courteau, en tant qu’attaquant avec les Tigres de Victoriaville (2009 à 2012) et les Olympiques de Gatineau (2012). Mon bagage de joueur va m’aider et fait que ce n’est pas un environnement qui me soit inconnu. Seulement, je vais voir la game d’un autre côté. Sur ce point, Mario (Durocher) va m’apprendre beaucoup et ce sera bénéfique pour mon futur.»
Un jeune entraîneur
Dubé fêtera ses 22 ans à la fin du mois et rappelle en riant qu’il a déjà joué contre certains vétérans de cette cuvée des Foreurs. La proximité avec ces derniers, un atout important chez un assistant, ne risque pas d’être un problème pour lui.
«Je suis jeune, mais ça ne me fait pas peur, a affirmé le Valdorien en riant. C’est pourquoi j’ai décidé de me lancer.» Puisqu’il compte poursuivre ses études universitaires en administration à temps plein, tout en occupant son nouvel emploi, il aura même l’occasion de faire ses devoirs avec eux lors des voyages.