Plus de rivalités en séries souhaitées

COMMENTAIRE – Les rivalités dans le hockey, c’est vendeur, je ne vous apprends rien en disant ça. Alors, pourquoi ne pas miser un peu plus sur cet aspect pour rendre la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) encore plus attrayante une fois le printemps arrivé?

Au cœur de la série du Centre-du-Québec entre les Tigres de Victoriaville et les Voltigeurs de Drummondville, je peux affirmer que le hockey junior a rarement été aussi populaire. Le Centre Marcel-Dionne était plein à craquer deux soirs de suite tandis que les billets des parties locales au Colisée Desjardins s’envolent comme des petits pains chauds. Ça devient très payant pour chacune des deux équipes et les amateurs sont heureux de vivre cette frénésie.

Je suis conscient que ce ne sont pas toutes les rivalités qui sont aussi intenses que celle du Centre-du-Québec, mais à voir l’effervescence que ça apporte, je me permets de croire que ce serait peut-être une idée judicieuse de miser un peu plus sur ça. Je n’enlève rien à la semaine des rivalités de la LHJMQ, mais il n’y a rien de mieux qu’une bonne vieille série entre deux rivaux géographiques, deux adversaires qui se «détestent». Outre Victoriaville-Drummondville, il suffit de penser à Rouyn-Noranda/Val-d’Or, Chicoutimi/Québec, Rimouski/Québec, Moncton/Saint John ou encore Victoriaville/Shawinigan pour ne nommer que celles-ci.

Alors, pourquoi ne pas opter pour un format des séries qui s’apparente à celui de la Ligue nationale de hockey (LNH)? Depuis que la LNH a adopté ce système où les deux premières rondes sont intradivision, les séries ont certainement gagné en popularité. Pour ceux qui ne suivent que le Canadien, les présentes séries sont évidemment moins intéressantes, mais pour les vrais amateurs de hockey, c’est un spectacle de grande qualité. Alors, je suis d’avis que la LHJMQ doit penser à remodeler ses divisions ainsi que le format des séries éliminatoires.

Nouvelle suggestion

Ici, il n’est pas question de réinventer la roue, mais plutôt de proposer un modèle baser sur celui de la LNH qui favoriserait les rivalités entre rivaux géographiques. Les divisions pourraient avoir cette allure :

Division Maritimes : Titan d’Acadie-Bathurst, Screaming Eagles du Cap-Breton, Islanders de Charlottetown, Mooseheads de Halifax, Wildcats de Moncton et Sea Dogs de Saint John

Division Est : Drakkar de Baie-Comeau, Saguenéens de Chicoutimi, Océanic de Rimouski et Remparts de Québec

Division Centre : Voltigeurs de Drummondville, Cataractes de Shawinigan, Phoenix de Sherbrooke et Tigres de Victoriaville

Division Ouest : Armada de Blainville-Boisbriand, Olympiques de Gatineau, Huskies de Rouyn-Noranda et Foreurs de Val-d’Or

Il est toutefois important de noter une petite variable. Advenant le cas où la cinquième et peut-être même la sixième équipe de la Division Maritimes comptent plus de points au classement que la ou les deux pires formations québécoises, celles-ci prendraient alors leur place en séries éliminatoires. Cela assurerait que ce sont bel et bien les deux pires clubs de la LHJMQ qui sont exclus du portrait éliminatoire.

Par exemple, si les Wildcats de Moncton terminent cinquièmes dans les Maritimes avec 60 points et que Val-d’Or est la pire équipe de la ligue avec 44 points, Moncton se frotterait alors à la première équipe de la Division Ouest au premier tour des séries.

En première ronde, ce serait la première contre la quatrième équipe ainsi que la deuxième contre la troisième dans chaque division. Les deux gagnants s’affronteraient par la suite au deuxième tour et le vainqueur aurait le privilège de se frotter à l’un des autres champions de division pour une place en finale.

Moins de kilomètres à parcourir 

Ce format n’est peut-être pas parfait, mais cela permettrait surtout d’éviter une grande partie des périples excessivement longs dès le début du parcours éliminatoire. La réglementation qui vise à faire passer de 800 à 600 km pour tenir une série du format 2-3-2 a d’ailleurs fait passablement jaser sur Twitter dans les derniers jours, signe de la problématique.

Plus de rivalités, moins de kilométrage, il me semble que c’est une recette gagnante. Non?