Pierre Cholette est devenu la référence hockey chez les Tigres

HOCKEY. Alors que tous les projecteurs sont braqués sur la finale de la Ligue de hockey junior majeur du Québec opposant les Cataractes de Shawinigan aux Huskies de Rouyn-Noranda, les Tigres sont toujours sans directeur général. Les partisans ont visiblement l’ardent désir de connaître son identité, mais le président Johnny Izzi n’a rien annoncé pour le moment.

Le moulin à rumeurs va bon train, néanmoins. Le nom de Mario Duhamel, notamment, circule en coulisse. La Twittosphère envoie aussi Benoît Groulx à Binghampton pour diriger le club-école des Sénateurs d’Ottawa dans la Ligue américaine de hockey. Pour lui succéder avec les Olympiques de Gatineau, bien des gens avancent le nom du Victoriavillois Éric Veilleux.

Un membre de l’organisation des Tigres suit avec amusement la rutilante machine à rumeurs du circuit Courteau, qui n’a jamais été aussi bien huilée avec la montée de la popularité des médias sociaux. Il s’agit du recruteur-chef Pierre Cholette, avec l’équipe depuis plus de 12 ans, ce qui en fait l’homme de hockey le plus ancien de l’organisation.

Sans tambour ni trompette, Cholette s’avère désormais la référence attitrée des Tigres pour tout ce qui touche les opérations hockey. Si un agent veut lancer une perche aux Tigres en prévision du repêchage, qui a lieu dans trois semaines à peine, c’est désormais le recruteur-chef qui le fait, et ce, depuis la démission de Daniel Fréchette, il y a quelques semaines pour des raisons de santé. Les autres directeurs généraux du circuit Courteau, s’ils souhaitent tâter le terrain en vue d’une éventuelle transaction, contactent aussi Cholette.

C’est sans compter les nombreux documents et formules administratives qui doivent être échangés à cette période-ci de la saison avec les autorités de la LHJMQ. Au-delà de la finale, qui bat son plein, les formations du circuit sont déjà en préparation en vue de la prochaine campagne. On a déjà esquissé le calendrier 2016-2017, d’ailleurs.

Cholette s’occupe de ces fonctions sur une base intérimaire, le temps de connaître l’identité de son nouveau patron. Il rappelle que le poste de directeur général ne l’intéresse aucunement. «Je suis à la fois trop jeune et trop vieux pour ce travail actuellement», lance-t-il, précisant qu’il ne lui reste que quelques années avant sa retraite dans le domaine de l’assurance.

Cholette est à peu près tout ce qui reste de stabilité chez les Tigres actuellement, qui avait été le fer de lance du règne d’Éric Bernier à l’époque.

Le recruteur-chef admet être, comme à peu près tous les membres de l’organisation, secoué par les récents événements. Ce n’est pas d’hier qu’il connaît Fréchette. C’est d’ailleurs Cholette qui l’a embauché avec les Commandeurs de Lévis, dans la Ligue de hockey midget AAA du Québec, au début des années 2000.

«Ça ne date pas d’hier. Inutile de dire que ça a été tout un choc pour moi», a-t-il lancé. Encore aujourd’hui, les deux amis se parlent régulièrement. Fréchette suit évidemment avec intérêt le dossier du nouveau directeur général. Il s’avère un conseiller important dans le dossier, d’ailleurs.

Quant au repêchage, Cholette et l’équipe de recruteurs ont fait leurs devoirs, assure le recruteur-chef. Ils se sont récemment rencontrés pour dresser leur liste finale. Puisqu’ils ne connaissent pas les priorités du futur directeur général, ils ont cependant construit leur liste différemment cette année. «On y est allé par position, alors qu’à l’habitude, on construit notre liste en fonction des priorités de l’équipe. On est prêt. Je ne suis pas inquiet», a-t-il expliqué.

Seules les rencontres individuelles avec les espoirs ont été mises sur la glace. Cholette préfère attendre que le nouveau directeur général soit nommé. «Au cas où il voudrait y assister, nous attendons», a-t-il poursuivi. Ce dernier s’occupe également du dossier du joueur européen des Tigres. Daniel Fréchette avait confirmé le retour de Daniel Krenzelok à la ligne bleue la saison prochaine. Il comptait réclamer un attaquant au cours de l’été.

Cholette, par ailleurs, dit ne pas s’en faire avec son avenir. Il lui restera une saison à écouler à son contrat. Conscient qu’il pourrait ne pas faire partie des plans du futur directeur général, il demeure zen. «Ça fait partie du hockey. Si je suis son homme, tant mieux. J’aimerais rester avec l’équipe. Sinon, je comprends la situation. Ce n’est pas un aspect que je contrôle de toute façon», a-t-il enchaîné. Le recruteur-chef en sera à son quatrième directeur général avec les Tigres, son troisième en moins de deux ans.