Philippe Halley vit l’aventure européenne

Après avoir complété son baccalauréat en administration à l’Université du Nouveau-Brunswick, Philippe Halley a pris la décision de s’envoler pour l’Europe afin d’y poursuivre sa carrière de hockeyeur.

C’est avec les Gothiques d’Amiens, une équipe de la Ligue Magnus en France, que Halley a passé sa première saison complète sur le Vieux-Continent. Là-bas, le patineur natif de Québec a été dominant sur le plan offensif en récoltant 43 points en autant de rencontres. «Ça a été une très belle aventure. Je me lançais un petit peu dans l’inconnu au début, mais j’ai finalement adoré. J’y suis allé avec ma copine et une fois là-bas, l’adaptation s’est faite facilement. C’est un bon calibre de jeu et le style de vie est un peu différent. Nous avons connu une belle saison et puisque j’ai adoré ça, j’ai décidé d’y retourner l’année prochaine», a relaté l’ancien des Tigres de Victoriaville et des Olympiques de Gatineau.

Sur le plan hockey, Halley est d’avis que le fait d’avoir joué dans les rangs universitaires a été bénéfique. «Le calibre universitaire est assez sous-estimé au Canada. Par exemple, parmi les joueurs qui jouaient avec moi à l’Université du Nouveau-Brunswick, quatre ont fait le saut dans la Ligue américaine de hockey (LAH).»

Le fait d’avoir obtenu son diplôme, ce qui correspond à son plan B, lui permet désormais de jouer au hockey bien plus sereinement. Il sait que si jamais le hockey venait qu’à lui tourner le dos, il ne se retrouvera pas dans le pétrin par la suite. «Je suis fier de cette décision. J’avais tenté ma chance dans la East Coast Hockey League (ECHL) pendant une demi-saison avant d’aller à l’université pour obtenir un diplôme. Nous ne savons jamais ce qui peut arriver dans le monde du hockey. Cela me permet donc de jouer sans aucun souci. Si jamais ça le fonctionne plus dans le hockey, je peux me trouver un emploi assez facilement par la suite. C’est le grand avantage d’avoir fait mon baccalauréat», a fait valoir l’attaquant de 26 ans.

Retour en Amérique du Nord pas écarté

Avant de joindre les rangs de l’Université du Nouveau-Brunswick, le Québécois avait tenté sa chance avec les Gladiators de Gwinnett dans la ECHL où il avait obtenu six points en 15 rencontres. L’aventure ne s’était pas avérée concluante. Ainsi, si Halley devait revenir en Amérique du Nord, cela passerait par la Ligue américaine de hockey (LAH), pas question de retourner dans la ECHL. «Il est certain que si l’occasion se présente, je le ferais. Cependant, je ne dis pas que je reviendrais pour la ECHL. Par contre, si je devais avoir une saison exceptionnelle où j’explose en Europe et que par la suite une offre se présente pour la LAH ou même le rêve de la Ligue nationale de hockey (LNH), je n’hésiterais pas à revenir. Je ne me fais toutefois pas de faux espoirs. Je vais tout d’abord tenter de finir ma carrière en Europe et gagner ma vie un petit peu avec ça. Ensuite, je reviendrai en Amérique du Nord pour m’installer à Québec et avoir un peu plus de stabilité afin d’être près de ma famille et de fonder la mienne.»