Pascal Laberge motivé à causer la surprise au camp des Flyers

Victime d’une blessure à l’aine (déchirure du labrum) au mois de septembre lors du camp d’entraînement des Flyers de Philadelphie, Pascal Laberge a dû se faire opérer et passer par une longue réhabilitation pour ses débuts à temps plein chez les professionnels.

Pour un jeune joueur qui en est à ses premiers pas chez les pros, il s’agit évidemment d’une situation peu optimale. Cela n’a toutefois pas démoralisé celui qui a fait face à son lot d’adversité au cours des dernières années. «J’ai manqué plusieurs mois. Ça a été difficile de faire ma réhabilitation. Je me réveillais le matin et j’allais faire mon entraînement. Je sautais sur la patinoire et je patinais pour garder la forme. Ça a été des moments exigeants physiquement, mais ça en a valu la peine, car mon retour s’est très bien déroulé», a fait valoir le choix de 2e tour des Flyers en 2016.

De retour au jeu à la mi-février, Laberge a enfilé l’uniforme des Phantoms de Lehigh Valley dans la Ligue américaine de hockey (LAH) pour 15 parties. Il en a profité pour inscrire cinq buts et une passe. «J’ai été en mesure de produire. Plus ça avançait, plus je me sentais confortable. Lorsque la saison s’est terminée (les Phantoms n’ont pas fait les séries), les entraîneurs n’avaient que de bons mots à me dire. Ils étaient même surpris de la façon dont j’avais réussi à jouer.»

Lorsque questionné à savoir ce qui lui avait sauté aux yeux au cours de sa première campagne professionnelle, Laberge note le côté sérieux de cette aventure. «Le hockey, ce n’est plus un loisir, c’est un boulot. Les gars livrent bataille pour avoir un poste dans la grosse équipe. Les joueurs se donnent beaucoup. C’est également impressionnant de jouer contre des gars qui sont vraiment plus âgés que toi. C’était l’une des plus grosses différences.»

Une transition peu difficile

Se retrouvant dans les rangs professionnels pour la première fois, le natif de Châteauguay estime que son expérience dans le junior l’avait bien préparé à faire la transition. «Avec le junior, nous composons déjà avec l’éloignement de la famille. J’avais moins de visite évidemment, car j’étais à huit heures de route de la maison. Mes parents et mes amis ne venaient donc pas trop souvent en visite. Tout au long de ma réhabilitation, tout le monde m’encourageait, ce qui a grandement facilité le processus.»

Des postes ouverts à l’attaque à Philadelphie

Maintenant pleinement rétabli, l’ancien des Tigres de Victoriaville espère causer la surprise au prochain camp d’entraînement des Flyers. Il y a d’ailleurs place à espérer pour les espoirs de l’équipe alors que seuls 11 attaquants sont sous contrat avec les Flyers. Le prometteur Travis Konecny est quant à lui toujours à la recherche d’un nouveau contrat avec l’équipe. Parmi les principaux noms pressentis pour prendre les quelques postes disponibles avec le grand club, on note ceux de Nicolas Aubé-Kubel, Joel Farabee, Morgan Frost et Isaac Ratcliffe, une situation qui motive Laberge. «J’espère être dans la course. Nous ne sommes pas fous, nous les voyons parfois les articles qui circulent (à ce sujet). Nous voyons les noms des espoirs qui sont considérés. Quand je vois que le mien n’y est pas, ça me motive un peu. Je vais donc essayer de passer sous le radar et connaître un excellent camp.»

Des entraîneurs québécois…

Après avoir montré la porte de sortie à leur entraîneur Dave Hakstol au cours de la dernière saison, l’organisation de la Pennsylvanie a embauché Alain Vigneault afin de prendre les rênes de la formation. L’entraîneur de longue date sera notamment épaulé par deux autres Québécois derrière le banc, soit Michel Therrien et Ian Laperrière. La perspective de travailler avec trois entraîneurs francophones dans un avenir rapproché réjouit évidemment Laberge. «Ça va être plaisant de communiquer avec eux et d’avoir des commentaires de leur part. Ça ne peut pas nuire de communiquer en français, c’est certain. C’est quand même spécial une fois à ce niveau. Ça va faciliter les communications entre nous et ça va m’aider à avoir l’heure juste avec eux.»