Maxim Noreau se sent privilégié en Suisse

Pour une huitième saison déjà, le défenseur Maxim Noreau évolue au sein de la Ligue nationale suisse. Ce pays étant passablement épargné par la COVID-19, les différentes équipes peuvent disputer un calendrier de façon quasi habituelle, à l’exception que les partisans ne sont pas admis dans les amphithéâtres, ce qui fait en sorte que Noreau se sent fort privilégié.

Cette année, l’ancien défenseur des Tigres de Victoriaville évolue avec les puissants Lions de Zurich pour une troisième campagne consécutive. «Comme un peu tous les joueurs en Suisse, nous nous comptons chanceux d’être ici. Nous pouvons jouer et l’argent des droits de télévision a été promis. Nous allons finir notre saison. Nous devons jouer 52 parties et nous sommes censés être en mesure d’y arriver. Ça fait en sorte que l’ambiance est assez positive à l’aréna malgré toutes les restrictions en vigueur. Nous réalisons que nous sommes chanceux de pouvoir pratiquer notre sport et de bénéficier de notre gagne-pain pendant cette pandémie», a fait valoir l’homme de 33 ans.

Désireux de demeurer en Suisse

Son séjour en sol helvète s’est amorcé en 2011 lorsqu’il s’est amené avec le HC d’Ambri-Piotta, équipe avec laquelle il a évolué pendant trois saisons. Noreau s’est par la suite retrouvé dans la Ligue américaine de hockey (LAH) entre 2014 et 2016 dans l’espoir de retourner dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Voyant que l’opportunité qu’il espérait ne venait pas, il a donc mis de nouveau le cap sur la Suisse en s’entendant avec le SC de Bern pour deux saisons, y remportant notamment le championnat suisse. À l’issue de la saison 2017-2018, Noreau s’est retrouvé avec les Lions, équipe avec laquelle il est lié jusqu’en 2022.

Celui qui compte à son actif une médaille de bronze avec le Canada aux Jeux olympiques de 2018 et quatre conquêtes de la coupe Spengler espère d’ailleurs demeurer encore un bon bout de temps au sein de la Ligue nationale suisse. «J’aimerais évidemment rester encore quelques saisons en Suisse. Mon plus vieux s’en va prochainement à la maternelle et il va aller dans un lycée français, où il apprendra également l’Allemand. Il y a de belles opportunités ici, notamment pour mes enfants. Moi, je peux continuer de jouer en Europe. L’enjeu, c’est de voir mon corps tenir le coup. À date, ça va bien. J’aime encore ça me présenter à l’aréna. J’ai notamment la chance de travailler avec un entraîneur (le Suédois Rikard Grönborg) qui trouve toujours de bonnes façons pour me motiver. Il me reste encore un an et demi à Zurich, mais nous verrons après ça. Le but ultime est de demeurer en Suisse encore quelques années pour ensuite revenir au Québec.»

Au-delà de l’aspect hockey qu’il affectionne, c’est la qualité de vie qui l’enchante en Suisse. «Nous adorons ça vivre ici. Je le suggère à plusieurs joueurs. Nous avons une vie exceptionnelle et les gens sont très sympathiques. Même pendant la pandémie, nous nous sommes toujours sentis en sécurité. Nous avons accès à de bons hôpitaux et de bons médecins. Mes enfants fréquentent également de très bonnes écoles. Nous sommes vraiment heureux ici. Oui, il y a des restrictions présentement, mais nous pouvons vivre une vie pratiquement normale.»

Difficile d’entretenir des objectifs précis

Bien que la Suisse soit plutôt épargnée par les cas de COVID-19, il n’en demeure pas moins que le pays n’est pas à l’abri d’une recrudescence de la contamination. Cela fait en sorte que les équipes de la Ligue nationale ne savent pas encore s’il y aura des séries pour le championnat à l’issue de la saison régulière. «C’est un peu compliqué présentement de se mettre un objectif. Là, nous sommes censés jouer 52 matchs et disputer des séries. Par contre, il y a plusieurs clauses advenant une possible vague de cas de la COVID-19. Ce n’est donc pas une année normale où tu peux placer ta saison et essayer de gagner en séries. Si ta saison se termine après 52 ou 40 parties, c’est l’équipe qui va terminer au premier rang du pourcentage de points qui va gagner le titre de la saison 2020-2021. Le but est donc de finir premier et de gagner le plus souvent possible.»

La pression est donc un peu plus importante lors des matchs de saison régulière étant donné le voile d’incertitude qui entoure la fin de la campagne. Présentement, en 26 rencontres cette saison, Noreau compte 18 points, ce qui lui vaut le 8e rang des meilleurs pointeurs chez les défenseurs. Collectivement, les Lions sont l’une des puissances du circuit avec une fiche de 17 victoires, 6 défaites et 4 revers en temps supplémentaire, ce qui leur permet de se pointer au 2e rang du classement général. «Les amateurs sont contents, car nous jouons très bien et nous gagnons plusieurs matchs. Ce n’est toutefois pas la même ambiance sans eux.»