Matthew Lombardi retraite et opte pour la famille

Matthew Lombardi s’est récemment abonné au club des jeunes retraités. À 34 ans, le Montréalais a tiré définitivement un trait sur sa carrière professionnelle d’une quinzaine d’années dans le monde du hockey. Son agent a reçu quelques coups de fil au cours de la dernière saison morte, mais l’attaquant a choisi de ne pas y donner suite.

Lombardi a longuement mûri sa réflexion. Celle-ci a penché en faveur de sa famille, dont il souhaitait se rapprocher. Il songeait à la retraite durant sa dernière campagne à Genève, où il a disputé trois saisons au sein du circuit élite suisse. Voilà maintenant deux mois que la saison de hockey est commencée, mais Lombardi n’est habité par aucun regret. «La décision n’a pas été aussi facile à prendre que je pensais, par contre. Il fallait prendre la bonne décision pour tout le monde, pas seulement pour moi. C’est une question de famille. Nul doute que c’était la bonne décision à prendre», reconnaît-il.

Il n’a lacé ses patins que deux fois depuis la fin de l’été. C’était pour sauter sur la glace avec les joueurs des Tigres à l’Amphithéâtre Gilbert-Perreault. L’entraîneur-chef Louis Robitaille l’a contacté pour lui offrir de donner un coup de main à son ancien club junior. Lombardi a accepté, sans cependant s’engager fermement. «Je lui ai dit que je viendrais faire un tour lorsque le temps me le permettra», a raconté l’ancien numéro 10 des Tigres.

Sa vie de retraité est bien meublée. Il profite comme jamais des joies de la paternité avec ses deux enfants, âgés de 6 et 8 ans, vivant dans l’ouest de l’île de Montréal.

«C’est très différent. J’ai eu besoin d’une période d’ajustement. Ma vie, avant, était programmée au quart de tour. Je tente maintenant de rester occupé. Le coup de main que je donne aux Tigres me permet de rester dans le monde du hockey, et ce, à un niveau où je suis confortable. C’est un engagement assez flexible», explique-t-il.

Lombardi a vu deux matchs des Tigres depuis le début de saison. Il espère en voir davantage après la pause des fêtes. Il ne sait pas ce que l’avenir lui réserve. Pour l’instant, il aime la liberté que lui procure sa nouvelle vie. Il ne se verrait pas, à court terme, imiter Louis Robitaille en s’investissant à temps plein dans le hockey junior.

Lombardi a disputé la totalité de son stage junior avec les Tigres de 1998 à 2002. Il a remporté la coupe du Président à sa dernière saison. Repêché en septième ronde par les Oilers d’Edmonton en 2000, il n’était pas parvenu à s’entendre sur les termes d’un premier contrat. Les Flames de Calgary l’avaient sélectionné au troisième tour deux ans plus tard. Outre les Flames, il a défendu les couleurs des Coyotes de Phoenix, des Maple Leafs de Toronto et des Ducks d’Anaheim avant de terminer sa carrière en Europe. Il a vécu une finale de la coupe Stanley dans l’uniforme des Flames en 2004.

«J’ai eu des hauts et des bas, mais je n’aurais pas pu imaginer que je vivrais des expériences si incroyables. J’ai été gâté, malgré tout. On en voudrait toujours plus et avoir plus de succès, mais je ne vais pas me plaindre, ayant joué au plus haut niveau et porté le chandail de l’équipe canadienne lors des championnats du monde. C’est une grande fierté pour moi. Ce n’est pas tout le monde qui a cette chance», a-t-il conclu.