L’organisation des Astéries se tourne vers la réalité virtuelle

Le Club de basketball des Astéries a présenté son équipement de réalité virtuelle.

Déjà utilisé depuis quelques mois par les joueurs et joueuses du programme sport-études de l’école secondaire Le boisé de Victoriaville, le système de réalité virtuelle a été créé afin d’améliorer la prise de décisions des athlètes en situation de jeu. C’est le directeur technique du volet masculin chez les Astéries, Caleb Pagé, qui a été le concepteur du projet. Ce dernier possède une maîtrise en contrôle et apprentissage moteur de l’Université de Sherbrooke et se spécialise dans la réalité virtuelle. Il croit que cette technologie est un excellent complément pour le basketball. «C’est clairement une valeur ajoutée aux entraînements que l’on fait déjà», a-t-il mentionné.

Une configuration locale

Plusieurs séquences de jeu sont enregistrées par les athlètes du programme sport-études à l’aide d’une caméra 360 degrés. Par la suite, elles sont acheminées sur un ordinateur pour y faire un peu de montage. Finalement, elles sont prêtes à être introduites dans le casque de réalité virtuelle. Une fois en place, le fonctionnement est assez simple. On se retrouve devant un scénario où nous devons prendre la meilleure décision possible, selon ce que nous observons. La bonne réponse ainsi que les explications la justifiant sont ensuite données pour assurer la compréhension complète. «Chaque situation est vraiment unique. Le plus de bagages que l’on peut en expérience avoir côté vision de jeu, anticipation, reconnaissance de séquence de jeu, le mieux c’est pour les athlètes», a affirmé Caleb Pagé.

Une innovation qui tombe à point

Devant la chute du moral des joueurs et joueuses, en raison de la pandémie, Caleb Pagé a décidé de s’investir encore plus dans ce projet. Il a rapidement constaté une différence dans l’attitude des jeunes sportifs. «Ça aide vraiment à retrouver le sourire et la motivation de vouloir s’entraîner, se préparer pour d’éventuels matchs», a-t-il fait valoir.

Il est également important de souligner que l’équipement est utilisé de façon individuelle, ce qui est un avantage marqué avec les restrictions sanitaires en place.

Les étudiants-athlètes sont plus qu’heureux d’avoir la chance de pratiquer avec ce genre de technologie. L’impact s’est déjà fait sentir dans leur jeu, même après seulement quelques séances. «Je me suis amélioré dans ma prise de décisions et juste dans mon niveau de basket en général ça m’a aidé. Mon nombre d’erreurs a vraiment diminué après ça, c’est phénoménal», a vanté William Lemay, un basketteur de 14 ans du programme sport-études de l’école secondaire Le boisé.

Léanne Sarasin, une joueuse de quatrième secondaire du même programme, partage l’avis de son collègue. Elle ajoute aussi que «c’est vraiment une bonne façon d’entraîner notre cerveau, sans nécessairement s’entraîner physiquement».

Le Club de basketball des Astéries souhaite maintenant commencer à mesurer la progression des athlètes qui utilisent la réalité virtuelle. Tout devrait être mis en place pour réaliser cet objectif dès la prochaine rentrée scolaire, en septembre.