Les Vulkins mettent l’accent sur le recrutement

FOOTBALL. Malgré un changement d’entraîneur, Francis Côté-Bourassa ayant pris la relève de Christian Perron, le club de football des Vulkins de Victoriaville n’a pu faire mieux qu’un dossier d’un gain et huit revers au cours de la dernière campagne.

Les déboires de l’équipe durent depuis quatre ans. En trois saisons sous les ordres de Christian Perron, les Mauves ont présenté une piètre fiche de 4 victoires et 23 défaites.

Karl Castonguay, responsable des sports au cégep de Victoriaville, entrevoit néanmoins l’avenir avec optimisme. Il considère que la nouvelle structure mise en place au sein du personnel d’entraîneurs finira par payer.

Il estime que de partager le salaire et les responsabilités entre plusieurs personnes comparativement à une seule finira par être bénéfique. Les jeunes entraîneurs doivent gagner en expérience, mais ils ont démontré leur capacité d’enseignement et, étant pour la plupart des anciens joueurs de l’organisation, ils affichent un fort sentiment d’appartenance.

Et si la Corporation Vulkins football inc, mise sur pied il y a quatre ans, a réussi à établir une structure financière et un plan de marketing efficaces, elle mettra désormais l’accent sur le recrutement. Et c’est le mot d’ordre au sein de l’organisation, a insisté Karl Castonguay.

Ce dernier n’a pas caché que «c’est le nerf de la guerre» pour connaître du succès au sein du circuit collégial québécois. Au cours de la dernière année, le manque de profondeur a minimalement coûté deux victoires aux Vulkins.

Chaque formation peut aligner un maximum de 55 joueurs par rencontre. Considérant que huit jeunes ne se sont pas rapportés à l’équipe après avoir signé une lettre d’intention et que certains vétérans ont abandonné la pratique du football, les Vulkins ont présenté un alignement d’une quarantaine de joueurs. Du groupe, certains sont tombés au combat en raison d’une blessure. À quelques occasions, l’entraîneur-chef n’avait donc sous la main que 35 joueurs.

Ces derniers étaient surutilisés. Ils devaient donc plus vulnérables aux blessures. Bref, une situation vraiment pas idéale. Et c’est précisément sur cet aspect que le personnel travaillera dans les prochains mois afin de rectifier le tir. Le responsable des sports du Cégep a laissé entendre qu’on aimerait attirer au moins 65 jeunes, pourquoi pas 80 a-t-il ajouté, au prochain camp d’entraînement dans l’espoir d’en compter 55 en uniforme à l’ouverture de la prochaine campagne.

«Il faut peut-être aussi modifier quelque peu notre approche durant le recrutement, a-t-il avancé. Il ne faut pas simplement solliciter les joueurs de premier plan. Certains jeunes passent sous le radar, mais leur potentiel est indéniable. Nous misons sur un bon groupe d’entraîneurs, capable de développer les athlètes-étudiants. Nous devons exploiter cette force. Quelques anciens de l’organisation, qui se retrouvent dans diverses régions, pourraient également agir comme ambassadeurs des Vulkins afin de mousser notre organisation auprès des jeunes footballeurs.»

Avec un meilleur recrutement et plus de jeunes en uniforme, Karl Castonguay est persuadé que les Vulkins retrouveront le sentier de la victoire sur une base régulière. Historiquement, malgré des périodes creuses, il a fait remarquer que l’équipe a toujours su rebondir. Et il ne croit pas que ce soit différent cette fois. «Les efforts finiront par payer», a-t-il lancé avec optimisme.

Une relégation possible

Comme ça a été le cas après la deuxième saison de Christian Perron à la barre des Vulkins, des représentants de l’organisation devront plaider leur présence au sein de la deuxième division collégiale auprès d’un comité du sport étudiant. La rencontre se tiendra au cours du mois de décembre.

Peu de temps après, les Mauves connaîtront leur avenir. Karl Castonguay a confié qu’une relégation en troisième division, bien qu’elle ne soit pas souhaitée, s’avère possible. Il a toutefois répété qu’il est confiant de voir les siens renverser la vapeur au cours des prochaines campagnes, et ce, en deuxième division.