Le sentiment du devoir accompli

Le bodybuilder Patrick Poulin a impressionné par ses performances, samedi dernier, lors d’une compétition de bodybuilding au Massachusetts de la fédération INBF. Il a terminé premier dans la catégorie des 40 ans et plus en plus de soutirer la troisième place dans l’Open, toutes catégories confondues.

Après sa compétition remplie de succès, il n’en revenait toujours pas de l’expérience qu’il venait de vivre. « C’était vraiment plaisant. Je suis vraiment reconnaissant d’avoir vécu ça au moins une fois dans ma vie. Je n’avais pas vraiment d’attentes aux États-Unis et je ne connaissais pas le calibre. Dans la catégorie ouverte, j’ai appris que ma troisième place me donnait accès aux mondiaux. Je ne le ferai pas parce que je n’en suis pas rendu là », a partagé celui qui a reçu le support de sa conjointe lors de la compétition.

Même si l’idée des mondiaux peut sembler intéressante, celui qui entraîne des gens à Top Cardio à Victoriaville ne considère pas être prêt pour un tel défi. « Est-ce que je peux m’améliorer en l’espace d’un mois? J’ai été cherché le maximum avec la condition que j’ai en ce moment. Si je veux être meilleur, il faut juste que je construise et que je travaille autour de mes points faibles. Ce n’est pas en un mois qu’on peut faire ça. Le culturisme naturel est un marathon et non un sprint. Il faut être patient, il faut travailler et ne pas compter ses heures », a indiqué celui qui est dans le domaine depuis une vingtaine d’années.

La compétition au Massachusetts était la dernière de la saison pour Patrick Poulin. Ce dernier prendra une pause de deux ans afin de se préparer à retourner dans les compétitions. 

« J’ai donné tout ce que j’avais au niveau physique. C’est très exigeant faire de la déshydratation et de l’entraînement. À un moment donné, le corps ne veut juste plus. J’avais même des spasmes pendant la nuit. J’ai de la peine que l’aventure soit terminée. D’habitude, quand une aventure se termine, il y en a une autre qui commence. Il faut voir ça de même. Pour l’avenir, je vais regarder ça à tête reposée », a laissé entendre le bodybuilder.

« Je me donne toujours un an de travail et de préparation en nutrition. Pendant l’année de travail, c’est-à-dire, l’année prochaine, je tombe déjà en préparation pour dans deux ans. Ça crée un équilibre. Quand tu atteins un niveau aussi élevé, il y a un retour à faire après ça. Le corps va demander de la récupération et beaucoup plus de repos parce que le système neurologique est très fatigué. Il faut que je lui donne la chance de récupérer dans tout ça pour réussir à progresser à nouveau. À 45 ans, il va falloir que je m’implique de nouveau sur la nutrition abondante pour aller chercher le plus de fibres musculaires possible. Un an plus tard, on fait environ le même processus, on dégraisse un peu la musculature pour affiner et ensuite se présenter. Ça prend de neuf à dix mois faire ça. À chaque fois, c’est un processus de deux ans que je fais pour m’améliorer. Je pourrais me présenter l’année prochaine, mais j’aurais la même condition », a-t-il poursuivi en terminant.