Le Ô Canada une nouvelle fois pour Guillaume Ouellet

Guillaume Ouellet l’avait mentionné, il espérait entendre résonner le Ô Canada à deux reprises aux Jeux Parapanaméricains de Lima. Il a réussi son premier objectif en mettant la main sur l’or au 5000 m, mais il a manqué un petit peu d’énergie au 1500 m, terminant 4e.

Champion en titre de l’épreuve du 1500 m en 2015, Ouellet a donc changé de couronne pour cette compétition internationale avec sa victoire au 5000 m. «C’est quelque chose de très spécial de remporter une course de ce niveau. Oui, être médaillé est très plaisant, mais de remporter l’épreuve a vraiment une saveur particulière. C’est encore plus plaisant après une longue attente. Ça faisait depuis 2015 (Jeux parapanaméricains de Toronto) que je n’avais pas remporté un titre. Avec les deux dernières années qui ont été plus difficiles, ça m’a donné une grande satisfaction», a fait valoir le Victoriavillois d’adoption.

Il concède d’ailleurs que d’entendre l’hymne national canadien résonner dans l’enceinte du stade où se tenait la compétition amène son lot d’émotions indescriptibles. «C’est souvent pour ces petits moments, qui durent quelques minutes, que nous faisons tous ces efforts. Quand on les récolte, c’est spécial. Je tente de les apprécier encore plus. Les premières fois, il y a beaucoup d’émotions. Quand c’est la deuxième ou la troisième fois, tu te dis que c’est peut-être la dernière fois et tu veux en profiter encore plus.»

Le 1500 m se déroulant deux jours après l’éreintante épreuve du 5000 m, Ouellet savait que ce ne serait pas aisé de mettre la main sur les deux titres. Il y croyait et il a passé bien près de réaliser ses deux objectifs. Bien qu’il espérait savourer l’or au terme de chaque course, il demeure satisfait de ses performances. «C’est difficile d’être insatisfait, car j’ai tout donné. J’avais un plan de match que nous pensions qui allait fonctionner le mieux possible au 1500 m. Je n’ai pas eu le temps de mettre assez d’importance sur cette épreuve à l’entraînement. Je pense que c’est ce qui a joué sur le résultat. Je pouvais me battre avec ces gars, mais il me manquait un petit peu d’outils. Ce n’est qu’une question de temps avant que ça revienne. Oui, c’est satisfaisant, car j’ai remporté le 5000 m, mais j’aurais vraiment aimé remporter le 1500 m. J’ai tenté le coup, mais ça n’a pas fonctionné. J’ai couru pour gagner, ce qui a donné la 4e place plutôt que la 2e ou la 3e. Je ne regrette pas toutefois.»

De belles installations

Avant de prendre l’avion en direction de Lima, au Pérou, Ouellet avait quelques appréhensions par rapport aux installations et à l’endroit en tant que tel étant donné le haut niveau de criminalité qui y règne. «Sans dire que mes attentes étaient basses, j’ai été agréablement surpris. J’ai vu deux sites, soit le village des athlètes, qui était propre et bien organisé, et le stade d’athlétisme, qui était neuf et magnifique. Il y avait une capacité de 7000 à 8000 spectateurs. Le village et la piste ne se trouvaient pas dans les plus beaux coins de la ville toutefois. Ce sont des coins un peu plus défavorisés qu’ils tentent de revigorer en amenant de nouveaux bâtiments et de l’argent. Lima est cependant une très belle ville.»

Le Pérou comptant 10% du territoire de l’Amazonie en ses frontières, la qualité de l’air était évidemment au cœur des préoccupations considérant les importants incendies qui frappent ce secteur du globe. «Je ne sais pas si ça a un lien, mais il y a eu des journées où nous sentions un petit peu la fumée au village des athlètes. La qualité de l’air n’est pas superbe. C’est une ville de neuf millions d’habitants avec beaucoup de pollution. C’est l’une des raisons qui font que j’ai hâte de revenir au Canada. J’ai hâte de respirer de l’air frais.»

Une fois de retour au pays, Ouellet se tournera vers le Championnat québécois du 10 km sur route au mois de septembre.