La saison prochaine, Maxime Comtois veut renverser la vapeur

Partis de Longueuil, les Chevaliers sont devenus Tigres en 1987, s’installant au Colisée des Bois-Francs construit six ans plus tôt. La nouvelle équipe de la Ligue de hockey junior majeur du Québec ne s’est pas fait prier pour gagner le cœur des amateurs.

À ses trois premières campagnes, elle a atteint la finale à deux occasions, s’inclinant chaque fois contre le défunt et renommé Titan de Laval. Hormis ces défaites, on croyait, à l’époque, que ces performances avaient scellé un infrangible pacte d’amour entre les Tigres et ses partisans pour les décennies à venir.

On était loin de se douter, à l’époque, que l’équipe présenterait, 30 ans plus tard, une feuille de route si dégarnie. Plus de 10 000 jours ont passé depuis l’arrivée des Tigres à Victoriaville. Les méandres du parcours de l’équipe ont bien souvent pris un malencontreux tournant depuis ces deux finales. Les Tigres ont multiplié les éjections rapides en première ronde, comme s’ils étaient frappés par une infâme malédiction. Il a y eu, certes, cette conquête de la coupe du Président en 2002 qui a croisé la route tortueuse des Tigres, mais le reste du périple s’est avéré bien souvent très pénible.

Encore cette année, les amateurs sont restés sur leur appétit, ne se gênant pas pour faire connaître leur mécontentement et leur déception sur les médias sociaux. Leur équipe a été balayée au premier tour par les Saguenéens de Chicoutimi.

Les Tigres n’étaient pas considérés comme des aspirants cette saison, mais les attentes étaient relativement élevées. Personne, du moins, ne s’attendait à une éjection aussi rapide en séries.

«Nous avons été éliminés en cinq l’an dernier contre Moncton et en quatre cette année… Il y a des choses que l’on devra mettre au clair. L’organisation n’a pas atteint le carré d’as depuis 10 ans environ. Il faut trouver une solution à cela. L’an prochain, on aura une bonne équipe. On aura les moyens d’aller plus loin. Il faut saisir l’occasion», a dit amèrement Maxime Comtois.

Sa saison, même s’il est blessé à une côte et à une jambe, n’est vraisemblablement pas terminée, puisqu’on s’attend à ce qu’il soit invité par Hockey Canada pour joindre les rangs de son équipe nationale des moins de 18 ans. Il reste que l’attaquant aurait préféré poursuivre l’aventure éliminatoire avec les Tigres.

Son entraîneur, Louis Robitaille, s’est montré un peu plus optimiste devant les journalistes, disant que cette série, bien qu’elle se soit terminée en quatre rencontres seulement, a été âprement disputée. «Ça me rappelle la série entre les Tigres et les Voltigeurs il y a quelques années. Nous avions éliminé les Tigres en cinq, mais on ne l’avait pas eu facile. On était sorti de là magané, comme le sont les Saguenéens en ce moment», a-t-il fait valoir.

Robitaille estime que malgré le court parcours éliminatoire, sa troupe a acquis une expérience inestimable. «Nous avons emmagasiné beaucoup d’expérience. On n’a qu’à penser à Tristan Côté-Cazenave, qui a vécu ses premières séries à titre de partant. Il faut vivre ce genre de moment pour connaître du succès un jour», a-t-il enchaîné.

Cette élimination reporte à l’an prochain l’espoir de succès des amateurs des Tigres. Les astres, en théorie, devraient être alignés. La division des Félins devrait être affaiblie. L’équipe sera à maturité. La balle sera désormais dans le camp du directeur général Kevin Cloutier qui devra, selon toute vraisemblance, regarnir sa brigade défensive.