Jean-François Caron rafle la victoire

Le Québécois Jean-François Caron a enlevé la première position de la compétition Arnold Pro Strongman qui se terminait dimanche au Festival des hommes forts de Warwick.

Le champion canadien est le vainqueur de cette compétition mondiale. Il a réussi à remporter ce titre même s’il n’a pas participé à la huitième épreuve parce qu’il s’était blessé au genou. Grâce à cette victoire, Jean-François Caron recevra une bourse de 10 000 $ US et pourra participer à la grande finale Arnold Pro Strongman qui aura lieu en mars 2020, en Ohio.

«Je savais que c’était lui qui allait l’emporter», déclare Christian Savoie, un ex-athlète de Windsor qui tenait absolument à assister à la compétition.

L’Ontarien Maxime Boudreault, qui s’est classé en deuxième position, mettra la main sur une bourse de 8000 $ US.

«C’est exceptionnel que ce soit un Québécois qui soit couronné vainqueur», commente Patrick Aubé, propriétaire de Just Run qui organise le Festival. Celui-ci tient aussi à souligner la brillante performance d’un autre Québécois, Jimmy Paquet, qui s’est qualifié dans le top 6.

«Il aurait obtenu la troisième position s’il ne s’était pas cassé les pieds vers la fin de la compétition (…) Pour sa grandeur et sa grosseur, c’est une force de la nature», souligne M. Aubé.

Au total, 12 athlètes, qui provenaient de divers pays, comme l’Allemagne, les États-Unis et l’Ukraine, ont pris part aux huit épreuves de force qui se tenaient samedi et dimanche devant des estrades remplies de spectateurs. «C’est vraiment impressionnant de les voir», commente Daniel Houle, un spectateur.

Le deuil d’un ex-champion

L’ex-athlète Christian Savoie a participé au lancement de ce festival, il y a 15 ans, avec les frères Boissonneault. Il a fourni le matériel pour les premières épreuves et contacté Hugo Girard pour l’inviter à joindre l’organisation, à ses débuts. Il a même déjà remporté des championnats prisés.

L’Estrien vit un deuil depuis qu’il s’est déchiré les genoux lors d’une compétition en 2014. Sur le coup, il n’a rien senti. «On est «crinqué». On a l’adrénaline dans le tapis», explique l’homme de 43 ans.

Par la suite, il a eu du mal à marcher et s’est déplacé avec des attelles pendant quelques mois. À cause de cette blessure, il a dû se retirer. Depuis, ce sport extrême lui manque beaucoup.

«Je les envie en de compétitionner», laisse-t-il tomber. Selon lui, les athlètes font preuve d’une détermination admirable en adaptant toute leur vie en fonction de leur discipline.

«Dès que tu te lèves le matin, tu ne penses qu’à ça. 75% de la réussite est dans l’alimentation», poursuit-il.  Celui qui pèse 365 livres et mesure 6 pieds et 4 pouces mangeait six repas protéinés par jour totalisant 5000 à 6000 calories.

Aujourd’hui, il travaille comme massothérapeute, mais aimerait bien entraîner à nouveau de futurs champions. Il constate que le Festival des hommes forts de Warwick est dans la ligue majeure depuis qu’il a joint le circuit Arnold Pro Strongman.