Hubert Labrie prêt pour un nouveau défi

Pour Hubert Labrie, en tant que vétéran de 342 rencontres dans la Ligue américaine de hockey (LAH), chaque nouveau contrat en Amérique du Nord est une victoire. C’est donc avec plaisir qu’il a accepté l’entente proposée par le Crunch de Syracuse, club-école du Lightning de Tampa Bay.

«Je suis vraiment heureux de me retrouver avec le Crunch. Évidemment, j’aurais aimé rester avec le Wolfpack de Hartford, mais le Crunch m’a approché et semblait vraiment me vouloir. J’ai donc signé avec eux», a souligné le défenseur victoriavillois.

À Syracuse, Labrie retrouvera notamment Benoît Groulx, son ancien entraîneur du temps où il évoluait avec les Olympiques de Gatineau dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Les deux hommes avaient notamment remporté la coupe du Président lors de la première saison de Labrie avec l’équipe. «Possiblement que Benoît avait son mot à dire dans tout ça. Il me connaît en tant que joueur et personne. Ça peut avoir aidé à ce niveau. […] Benoît est un entraîneur qui en demande beaucoup à ses joueurs, donc quand tu travailles fort, que tu es intense et que tu suis le plan de match, tu te retrouves de son côté. Ainsi, tu as de bonnes chances qu’il t’aime en tant que joueur et c’est ce que je m’efforçais de faire.»

Un rôle à caractère défensif et de meneur

Bien qu’il n’ait pas encore parlé de façon officielle avec ses nouveaux patrons, celui qui roule sa bosse dans la LAH depuis la saison 2011-2012 sait très bien à quoi s’attendre. «Je suis maintenant un vétéran, donc je devrai être là pour les jeunes joueurs de l’équipe. S’ils ont des questionnements, je serai là pour eux. Sinon, mon rôle devrait être pas mal le même qu’à l’habitude. Je vais surtout avoir un rôle défensif qui amène du jeu physique», a-t-il fait valoir.

Puisque le Crunch est le club-école du Lightning, Labrie, étant donné la force de cette formation au repêchage, côtoiera plusieurs des prochains joueurs de l’équipe floridienne. Il suffit de penser à Mitchell Stephens, Mathieu Joseph, Boris Katchouk, Cal Foote et Alex Barré-Boulet. «En tant que vétéran, j’aime voir qu’il y a des jeunes prometteurs dans l’équipe. Dans chaque formation il y en a, mais là il y a des Québécois, donc c’est encore plus plaisant ainsi. Quand il y en a un seul dans l’équipe, c’est assez différent. […] S’il y a des joueurs de l’Ouest dans une équipe, ils vont se tenir plus souvent ensemble. Je ne veux pas dire qu’un club est formé de petits clans, mais lorsque des Francophones se retrouvent dans la même équipe par exemple, l’approche est plus facile (entre eux).»

Un besoin d’être près des siens

Avant que sa sœur Chloé Labrie ne soit assassinée le 11 juin dernier à Kuujjuaq, le défenseur de 26 ans avait déjà manifesté le désir de se rapprocher de sa famille. Cette tragédie a toutefois pesé lourd dans la balance lorsque le moment est venu d’apposer sa signature au bas de son nouveau contrat. «Même si ces événements n’étaient pas arrivés, j’ai toujours aimé jouer près de la maison. Avec ce qui s’est passé dans les dernières semaines, j’espérais vraiment ne pas être trop loin cette année. Ma famille pourra venir me voir jouer plus souvent et notre équipe ira également jouer quatre fois à Laval cette saison. Tout ça a certainement pesé dans la balance», a conclu Labrie.