Gilles Tremblay aspire à un poste de directeur général
VICTORIAVILLE. Gilles Tremblay a confié qu’il était intéressé par le poste de directeur général des Tigres de Victoriaville, laissé vacant à la suite du départ de Jérôme Mésonéro. Son nom a d’ailleurs circulé parmi les candidats susceptibles de décrocher cette fonction. Johnny Izzi a finalement arrêté son choix sur Yanick Jean.
Dans les faits, considérant que le président a lui-même contacté Yanick Jean pour connaître son intérêt, les autres candidats ont plus ou moins été considérés. Tremblay n’est pas amer de la situation, bien au contraire.
Avec les Islanders de Charlottetown, il a le privilège d’emmagasiner une expérience inestimable. Il a carte blanche pour tout ce qui touche le recrutement et il est consulté par le directeur général Grant Sonier durant les périodes de transactions.
De son propre aveu, il apprend beaucoup en côtoyant Sonier et ça lui permet, entre autres, d’élargir son réseau de contacts, ce qui est primordial dans le monde du hockey. Comme Jérôme Mésonéro, il a fait ses classes comme recruteur avant d’obtenir la responsabilité de recruteur-chef des Islanders. Il a œuvré durant cinq années au sein de l’organisation des Tigres avant de prendre le chemin des Maritimes. Il entamera dans les prochains jours sa troisième campagne avec les Islanders.
Il se plaît dans le défi qui lui est proposé, celui d’aider la formation de Charlottetown a figuré parmi les meilleures du circuit. Il espère que l’expérience acquise et que les succès souhaités lui permettront ultérieurement d’accéder à la direction générale d’une équipe ou de dénicher un poste de recruteur professionnel.
«Ce sont, ni plus ni moins, les deux promotions possibles d’un recruteur, a-t-il avancé. C’est sûr que ça m’intéresse de gravir les échelons. Il reste que, pour l’instant, le défi des Islanders s’avère stimulant. Nous sommes en train de bâtir quelque chose d’intéressant.»
Contrairement à certains observateurs qui questionnaient la direction de l’équipe lors de la dernière période des fêtes, alors que les Islanders ont liquidé quelques vétérans, Tremblay et ses collègues ont établi un plan de match bien précis et ils le suivent à la lettre.
Cette saison, l’homme de hockey plessisvillois estime que l’équipe devrait terminer au deuxième ou au troisième rang de sa division. Elle mise encore sur de jeunes patineurs talentueux et ceux-ci devraient bénéficier de la présence de quelques vétérans acquis au cours des derniers mois, dont Olivier Cooper, Ryan MacKinnon, Dexter Weber et Ross Johnston.
Devant le filet, Tremblay considère que Mason McDonald, propriété des Flames de Calgary, est le meilleur gardien de but de 18 ans du circuit.
Considérant le noyau de jeunes joueurs et la progression estimée de ceux-ci, le recruteur-chef croit que l’équipe peut prétendre aux grands honneurs lors de la saison 2015-2016.
C’est le vœu le plus cher de Tremblay présentement, celui d’instaurer une tradition gagnante chez les Islanders, une organisation qui n’a pas connu beaucoup de succès dans le passé. À son arrivée à la tête du recrutement, tout était à faire. Humblement, il estime que l’équipe se dirige dans la bonne direction. Il ne sera toutefois rassasié que lorsqu’il aura remporté le championnat.
Près des amateurs
Les changements effectués au sein du personnel hockey et l’arrivée de nouveaux propriétaires au cours des dernières saisons ont insufflé de l’enthousiasme chez les amateurs des Islanders. Tremblay a fait remarquer que la nouvelle direction est plus près des partisans et ceux-ci répondent à l’appel. «Après la période des fêtes l’an dernier, malgré le départ de vétérans, l’équipe a enregistré quatre salles combles», a-t-il fait valoir. «Les amateurs sont au rendez-vous. C’est à nous, maintenant, de poursuivre notre progression», a-t-il ajouté.
Pas surpris pour Bibeau
Lorsque les Islanders ont cédé Antoine Bibeau aux Foreurs de Val-d’Or, les dirigeants ont lancé à Alexandre Rouleau que le gardien de but victoriavillois allait leur permettre de remporter la coupe du Président.
C’est ce qui s’est produit. En prime, le cerbère a été nommé le joueur le plus utile des séries. Si Bibeau a pris le chemin de l’Abitibi, c’est que les Islanders ont été en mesure, au préalable, d’obtenir les services de Mason McDonald, du Titan d’Acadie-Bathurst. Tremblay n’est pas surpris du rendement de Bibeau.
De son propre aveu, il a toujours été à son meilleur dans les matchs importants, et ce, depuis le hockey mineur. «C’est un joueur réservé, introverti. Pour cette raison, certains pourraient mettre en doute son caractère. Pourtant, c’est tout le contraire. Il répond bien à la pression. Son rendement avec les Foreurs est là pour en témoigner. Et ça lui a permis de signer un premier contrat professionnel avec les Maple Leafs (Toronto). Tous les amateurs de hockey de l’Île-du-Prince-Édouard sont contents pour lui. Il était apprécié. Il ne voulait d’ailleurs pas partir», a raconté Gilles Tremblay.