Gabriel Bernier souhaite poursuivre sa progression

À la surprise générale, l’attaquant victoriavillois Gabriel Bernier était parvenu en septembre dernier à se tailler une place avec les Wildcats de Moncton. Utilisé lors de chacune des parties de son équipe, il a été en mesure d’apporter sa contribution en attaque, mais il espère tout de même faire encore mieux.

Depuis le début de la saison écourtée, la troupe dirigée par l’entraîneur-chef Daniel Lacroix présente une fiche de six victoires et sept défaites. En uniforme lors de chacun de ces duels, l’ancien du Graal du Collège Clarétain a inscrit trois buts et trois passes. «Honnêtement, je pense que je ne joue pas mon meilleur hockey. Je ne crois pas avoir commencé de la bonne façon. Il faut que je passe par une période d’adaptation. C’est la première fois que je joue à un aussi haut niveau. Je ne me fais pas trop de stress avec ça. Je joue de la façon dont je peux. Je ne peux pas vraiment changer grand-chose à mon style. J’essaye de faire de mon mieux et les choses s’amélioreront ainsi», a mentionné l’ailier droit de 6’01’’ et 174 livres.

Le principal intéressé profite cependant de chaque instant qu’il a avec les Wildcats. N’ayant jamais été repêché dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Bernier sait que cette chance qu’il a est précieuse. «J’aime vraiment ça jouer dans cette ligue. C’est très différent de mon niveau habituel. Sans dire que c’est plus compétitif, je dirais que c’est plus ardu chaque jour avec les entraînements et les parties qui s’enchaînent. Il n’y a pas de pause vraiment en temps normal, mais j’aime ça. J’aime le hockey et je m’amuse, c’est ce qui est le plus important. Je me fais également de bons amis là-bas.»

Au cours des prochains jours, la LHJMQ entrera dans sa période des transactions du temps des Fêtes, un moment riche en rebondissements année après année. Chez les Wildcats, après avoir tenté le grand coup l’an dernier, c’est le moment de reconstruire. Plusieurs gros morceaux, dont Jakob Pelletier, ont déjà quitté Moncton. D’autres, comme le défenseur Jordan Spence qui défendra les couleurs du Canada au prochain Mondial junior, pourraient également quitter l’équipe via le marché des échanges. Questionné sur la façon dont il entrevoyait la suite des choses sur le plan hockey, Bernier croit que les prochains mois serviront à construire l’avenir. «La deuxième moitié de saison va permettre d’établir une confiance, un nom. Nous allons jouer de la façon dont nous le pouvons sans nous compliquer la tâche. Nous allons demeurer concentrés, ce sera ça la clé. Personnellement, je vais vouloir continuer de prendre mes aises, être plus constant. J’ai connu de bons matchs, mais c’est la constance qui est difficile à obtenir. Je veux mieux m’adapter au niveau de jeu du junior majeur.»

Une réalité pandémique moins difficile à Moncton

Depuis le début de la crise de la COVID-19, les provinces des Maritimes ont été plutôt épargnées. À Moncton, les mesures sont strictes, mais il était quand même possible de vivre un semblant de normalité. «Je suis de retour à Victoriaville depuis un petit moment et je vois la réalité d’ici. À Moncton, c’était vraiment moins pire. Nous pouvions quand même aller dans les restaurants, par exemple. Il y a des mesures évidemment, mais c’est moins pire qu’ici à mon avis.»

Preuve que la réalité est différente à Moncton, le Centre Avenir pouvait accueillir un peu plus de 2000 partisans par rencontre. «Il y avait même des partisans à nos parties. C’était la première fois que je voyais autant de spectateurs à mes matchs. C’était vraiment très bien.»