Francis Charland domine en France

TROIS-RIVIÈRES. Le hockeyeur Francis Charland s’est établi en France en 2011 et continue d’y pratiquer sa passion. Le Victoriavillois vient de compléter sa quatrième saison dans la Ligue Magnus, où il cumule plus d’un point par rencontre.

Charland, ancien porte-couleurs des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), a terminé au deuxième rang de la Ligue Magnus avec une récolte de 44 points en 26 parties, soit trois points de moins que son coéquipier Julien Desrosiers. Il a terminé au premier rang des buteurs avec 26 filets.

«Ça s’est très bien passé pour moi cette saison. Chaque année, je me dresse un bilan et si la passion est encore là, je poursuis. Et pour l’instant, ça va très bien alors je devrais donc être de retour l’an prochain. Ici, c’est plutôt rare que l’on signe des contrats de longue durée. La plupart du temps, on y va saison par saison.»

Le hockeyeur a disputé quatre saisons dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) et trois campagnes avec les Pats. Il en était à sa quatrième saison dans la Ligue Magnus. Cette année, Charland évoluait avec les Dragons de Rouen.

«Nous avons connu une bonne saison! (19 victoires et 7 revers) Par contre, on a été éliminé dès le deuxième tour des séries éliminatoires et ça va faire des vagues à Rouen. Il y a des régions en France où le hockey est le sport numéro un, comme ici ou à Grenoble par exemple, alors nous avons une certaine pression de gagner», confie-t-il.

«Dans d’autres régions, c’est évidemment le soccer et le rugby qui dominent côté popularité. Mais avec les années, tu apprends à gérer la pression de mieux en mieux et on s’adapte.»

Bon calibre

Qu’en est-il du calibre de jeu dans la Ligue Magnus?

«C’est difficile de comparer le calibre, mais une formation de la Ligue américaine de hockey (LAH) est venue disputer deux matchs en début de saison et les résultats étaient très serrés. Les patinoires sont grandes alors la vitesse prédomine. Il y a beaucoup moins de jeux physiques, même qu’on peut être puni dix minutes pour une bagarre et certaines mises en échecs ici sont beaucoup moins tolérées», ajoute-t-il.

«Le calibre s’est grandement amélioré depuis que la règle est passée de 4 à 10 joueurs importés par équipe. À Rouen, nous avions huit ou neuf Québécois cette saison.»

Loin des siens

Poursuivre une carrière en France signifie donc y vivre à temps plein.

«Le plus difficile au départ, c’est de se retrouver loin de sa famille pendant neuf mois. On s’y fait avec le temps! Il faut aussi s’adapter au style de vie qui est différent du nôtre», souligne-t-il.

«J’ai été chanceux puisque ma conjointe m’a suivi dès ma deuxième saison. Elle s’est bien adaptée à la France et nous avons présentement un bébé en route pour le mois d’août. C’est donc dire que nous devrions revenir à Rouen au nombre de trois l’an prochain», conclut-il.