Fabio Iacobo en santé et motivé

Si l’année 2020 s’était déroulée normalement, le repêchage de la Ligue nationale de hockey (LNH) serait dans les annales et Fabio Iacobo appartiendrait fort possiblement à l’une des 31 équipes du circuit Bettman. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, le sympathique gardien des Tigres de Victoriaville profite de cette période pour trouver un bon état d’esprit et passer du bon temps en famille. 

«Quand la saison a été annulée, j’avais besoin de temps simplement pour penser et passer du temps avec ma famille. J’ai donc vécu ma vie comme si je ne jouais pas au hockey. Après un mois, j’ai commencé à regarder les vidéos de mes parties de l’an dernier, ce qui m’a permis de voir les choses que je pouvais faire de mieux pour la prochaine saison», a-t-il expliqué dans un premier temps.

Un peu comme tout le monde, Iacobo a dû s’adapter aux nouvelles conditions découlant du confinement. Même si les gymnases et les patinoires étaient fermés, le gardien de 18 ans a pris les moyens pour se garder en forme.

«J’ai fait un peu comme Rocky dans le sous-sol à la maison! Je n’avais pas de gros poids, mais je faisais ce que je pouvais. J’allais également m’entraîner au parc avec mon cousin. On courait sur un terrain de soccer. C’était quelque chose de plaisant. Ce qui m’a aidé, c’est que j’ai trouvé un état mental où je voulais faire ça chaque jour. Être capable d’avoir une motivation sans un entraîneur qui te pousse, c’est quelque chose qui va m’aider dans le futur. Ce confinement va permettre de voir ceux qui ont vraiment travaillé fort. Seul à la maison, ce n’est pas tout le monde qui veut faire l’extra. Je suis fier de moi-même.»

Lorsque les patinoires ont pu rouvrir, le cerbère des Tigres n’a pas tardé à y aller. «J’étais certainement rouillé. Je suis sur la glace pour faire beaucoup de patinage, soit une heure par séance, pour bien bouger. C’est spécialement le cas pour un gardien. Il faut qu’on se crée une routine. Je voulais trouver mes angles, ma façon de bouger. Je ne voulais pas nécessairement recevoir trop de lancers, mais d’être en contrôle de moi-même.»

Lorsque la saison s’était terminée, Iacobo était aux prises avec une blessure au bas du corps qui l’avait forcé à rater quelques parties. Avec tout le temps de repos supplémentaire dont il a pu profiter, l’ancien du Collège de Stanstead se sent rétabli à 100%. «Au début de la quarantaine, je devais faire mes cours, mais j’avais tellement de temps pour moi-même. Encore aujourd’hui, je prends une heure par jour pour m’étirer, faire du yoga et de la méditation. Ma blessure est totalement guérie. Pour le niveau mental, je voulais trouver une zone de confort pour moi.»

Vivre le repêchage en famille

Cette année, l’encan annuel devait se dérouler au Centre Bell du côté de Montréal, soit à une quinzaine de kilomètres de Saint-Léonard, endroit d’où est natif Iacobo. Avec la pandémie, le repêchage a été reporté vers le début du mois d’octobre et il se tiendra de façon virtuelle.

«Quand j’étais jeune, mon rêve était d’être repêché dans la LNH. Maintenant, que ce soit en juin ou en octobre, en novembre ou décembre, ça va demeurer un moment spécial si ça se produit. Pour ma famille et moi, avoir un repêchage comme la NFL sera intéressant. À la maison, tous tes proches seront là. Je me garde une ouverture. Si je me fais repêcher, je vais travailler fort, mais même si je ne le suis pas, je vais avoir la même énergie. Je ne contrôle pas ça, mais je sais que mon intensité sera au rendez-vous.»

Prêt pour une grosse saison avec les Tigres

S’étant implanté comme le gardien numéro un de l’équipe l’an dernier, Iacobo devrait logiquement recommencer la prochaine campagne dans la même position avec un Nikolas Hurtubise qui lui soufflera dans le cou. Le jeune homme voudra certainement continuer dans la même veine que l’an dernier sur le plan personnel (moyenne de buts alloués de 2,84, pourcentage d’arrêts de 90,5 et trois jeux blancs), mais il espère également voir son équipe connaître du succès. En effet, les Tigres seront l’une des formations les plus âgées du circuit et il pourrait nourrir certaines ambitions si le succès se pointe rapidement en début de saison.

«Il y a eu beaucoup de changements au début de la quarantaine avec les entraîneurs, mais je pense que pour nous, ça ne changera pas trop de choses. Avec le groupe de joueurs que nous avons, dont les vétérans et les plus jeunes comme Nicolas Daigle, nous aurons du bon temps. Personnellement, je crois que nous avons une formation gagnante, mais il faudra le démontrer sur la glace.»