Éric Veilleux revient à la maison

HOCKEY. Les Tigres ont déniché une grosse pointure pour succéder à Daniel Fréchette et Bruce Richardson au poste de directeur général et d’entraîneur-chef.

Il s’agit du Victoriavillois Éric Veilleux, qui dirigeait les Admirals de Norfolk, dans la Ligue de hockey de la Côte-Est, la saison dernière.

Il avait auparavant quitté le Drakkar de Baie-Comeau pour se joindre aux Admirals l’année précédente. L’équipe était à ce moment la filiale des Ducks d’Anaheim dans la Ligue américaine de hockey. Veilleux avait accepté le poste d’adjoint à son ancien coéquipier Jarrod Skalde.

Les choses n’ont visiblement pas tourné comme il l’espérait, se retrouvant dans la Ligue de hockey de la Côte-Est un an plus tard. Les Admirals sont alors passés aux mains des Oilers d’Edmonton. C’est l’une des raisons pour lesquelles il a choisi de revenir au sein du circuit Courteau.

«La Ligue de la Côte-Est est un bon circuit, mais je crois que la Ligue canadienne est davantage scrutée par les recruteurs de la Ligue nationale. Pour ma carrière, c’était la chose à faire», a-t-il avancé.

Veilleux n’a pas eu une saison de tout repos la saison dernière. Il a été exclu du tournoi printanier. Ceux qui connaissent l’individu savent qu’il s’agit d’un affront pour le Victoriaville. Il a toujours été reconnu pour son effort ardent à préparer ses équipes pour les séries.

«Pas moins de 62 joueurs ont évolué pour l’équipe. J’ai passé l’année au téléphone», a-t-il poursuivi.

Après neuf ans à la tête d’une équipe dans la LHJMQ, les Cataractes de Shawinigan et le Drakkar, Veilleux avait tenté l’expérience professionnelle, ayant le sentiment qu’il avait fait le tour du jardin au sein du circuit Courteau. C’est néanmoins la tête haute qu’il revient dans le giron du circuit Courteau.

Après avoir congédié Bruce Richardson, Daniel Fréchette a rapidement contacté Veilleux, qui n’a évidemment pas eu à envoyer son curriculum vitae en vertu de son statut d’entraîneur «vedette». «Ça m’intéressait. On a parlé de long en large de la vision et des attentes qu’il avait de l’équipe. On n’avait pas encore parlé de contrat, mais ça allait bien. Quand j’ai appris son départ, ça m’a assommé. J’aurais aimé travailler avec un gars comme lui», a-t-il expliqué.

Veilleux a alors été pressenti pour occuper les doubles fonctions à la suite de la démission de Fréchette pour des raisons de santé.

Il est finalement devenu le deuxième homme de hockey à occuper les deux fonctions dans l’histoire des Tigres. Gilbert Perreault, en 1990, avait agi à titre de directeur général et entraîneur-chef durant la moitié d’une saison.

C’est la première fois que Veilleux sortira du cadre du poste d’entraîneur-chef. «Mais j’ai toujours travaillé étroitement avec mon directeur général en poste. Avec Martin Mondou, entre autres, j’ai été impliqué dans certains dossiers, dont celui des joueurs européens», a-t-il fait savoir.

Veilleux a paraphé un contrat de trois ans avec les Tigres. Le fait que l’équipe sera à maturité au cours des deux prochaines années l’a charmé, notamment. «Ça a peut-être été un facteur dans ma décision. C’est à Victoriaville que tout a commencé pour moi. Jusqu’au niveau midget, j’ai grandi ici», a rappelé le père de trois enfants. D’ailleurs, plusieurs membres de sa famille, dont sa mère, ont assisté à la conférence de presse, lundi.

À savoir s’il aurait préféré évoluer dans un plus gros marché que Victoriaville pour bénéficier de plus grands moyens, Veilleux dit que ce n’est pas un facteur à ses yeux. La question a d’ailleurs fait réagir les nombreuses personnes présentes à la conférence de presse.

«Val-d’Or, Rouyn-Noranda et Shawinigan, entre autres, ont gagné au cours des dernières années. Ce n’est pas un facteur à mes yeux. Cette occasion était tout simplement parfaite pour moi. J’ai suivi les Savage, Fiset, Barthe et Racine dans ma jeunesse. À titre de joueur, je crois que j’étais un peu moins apprécié dans mon patelin. Je devais surveiller les Daigle et Savoie. J’entendais souvent les partisans crier mon nom et ce n’était pas ma mère», a-t-il ajouté en rigolant.

Veilleux ne sait pas encore quelle structure organisationnelle il emploiera. Il rencontrera les membres du personnel cette semaine avant de déterminer son plan de match. Quant à ses ambitions, il souhaite évidemment gagner. «Je ne connais pas une équipe dont ce n’est pas l’objectif. Je ne sais pas où ça va nous mener, mais une chose est sûre, quand la rondelle tombera sur la glace lors de la première mise en jeu des séries, nous serons prêts», a-t-il enchaîné.