Encore beaucoup de pain sur la planche pour le président des Tigres

HOCKEY. On dit souvent que le règne du président des Tigres, Johnny Izzi, n’est pas de tout repos. Il s’agit, sans l’ombre d’un doute, du mandat le plus mouvementé de l’histoire de l’organisation. En début de semaine, il a présenté son quatrième directeur général en moins de trois ans.

C’est d’ailleurs avec un certain soulagement que le grand manitou du conseil d’administration des Tigres a fait l’annonce de cette nomination.

S’il s’est toujours montré en contrôle durant le processus d’embauche, M. Izzi ne cache pas que les Tigres lui demandent énormément de son temps. Cette fonction bénévole s’ajoute, notamment, à sa tâche de vice-président et directeur général de Gaudreau Environnement. C’est sans compter les autres engagements philanthropiques dans lesquels il s’est engagé. On n’a qu’à penser à la campagne de soutien Les Anges de la région, dont il est l’un des instigateurs, pour soutenir cette jeune femme de Victoriaville menacée de perdre sa maison à la suite du décès de sa mère.

C’est pour cette raison que le président des Tigres n’a pas caché qu’il songeait, dans un avenir rapproché, à délaisser son titre de vice-président des opérations hockey de l’organisation. C’est à lui que doit se référer le directeur général avant de prendre une décision importante reliée au hockey.

«Je vais y réfléchir. Il n’y a rien sur la table présentement, mais c’est prenant avec la présidence. On verra. Après le repêchage, ça devrait se calmer un peu», a-t-il dit.

À son arrivée à la tête de l’équipe, M. Izzi avait désigné Carl Mallette pour camper cette fonction. Ce dernier a démissionné à peine un an plus tard, ayant postulé pour devenir directeur général des Tigres. C’est le président de l’équipe qui avait pris la relève. M. Izzi, maintenant qu’il a déniché son directeur général, doit aussi orchestrer plusieurs dossiers importants au sein du département administratif.

«On est toujours à la recherche d’une personne pour travailler au niveau du marketing afin de remplacer Yves (Bonneau), qui nous avait quittés. On veut donner à ce poste une touche un peu différente. C’est pour cette raison qu’on a pris le temps qu’il faut. On a engagé un consultant externe pour analyser ce dossier afin de trouver le bon candidat», a-t-il expliqué.

Il y a aussi ce dossier important du contrat de gestion des concessions et des commandites, confié en sous-traitance à Promotions BJ sous l’ère Éric Bernier. L’entente prend fin durant l’été. La direction de l’équipe pourrait profiter de l’occasion pour modifier son modèle d’affaires. On pourrait, notamment, rapatrier la gestion des concessions et commandites au sein même de l’organisation.

«On est en discussion avec Jacques Charland (de Promotion BJ) pour voir comment se fera la transition. Il nous a déjà avertis qu’il ne lui reste pas dix ans à faire ça», a expliqué Johnny Izzi.

À travers la LHJMQ, les modèles d’affaires diffèrent d’un marché à l’autre. Certains, comme les Tigres, confient les gestions de leurs concessions à des entreprises privées. D’autres trouvent plus lucratifs d’autogérer les restaurants, bars et les commandites.

«Indéniablement, ça va passer par là au moment où Jacques choisira de se retirer. Tous les scénarios sont envisagés à présent. À travers la ligue, on voit plusieurs formules. Certaines équipes gèrent leurs concessions, d’autres sous-traitent. Parfois, ce n’est que la boutique qui est sous-traitée. Les modèles sont très variés pour plusieurs raisons, que ce soit la taille de l’amphithéâtre ou encore les ressources humaines disponibles. On souhaite adopter la formule la plus payante pour l’organisation, tout en étant la moins exigeante. On analyse la situation présentement», a-t-il poursuivi.

Lorsque le président aura résolu ce dossier, il ne sera pas en reste. L’entente majeure de commandite liant les Tigres et Desjardins prend fin la saison prochaine. Les Félins touchent annuellement 75 000 $ de l’institution financière qui, en retour, obtient le privilège d’avoir son nom accolé au domicile de l’équipe, notamment. Ce contrat historique d’une durée de sept ans avait été ficelé par l’ex-président Éric Bernier. Il s’agit de la plus importante commandite de l’organisation.