En France pour continuer de jouer au rugby

Lorsque la saison universitaire de rugby a été annulée, la Victoriavilloise Sarah-Maude Lachance, qui devait évoluer avec le Rouge et Or de l’Université Laval, n’a pas perdu de temps. Elle a trouvé une place avec le Lons Rugby Club et elle a mis le cap sur le sud-ouest de la France afin de poursuivre sa progression et de demeurer dans les bonnes grâces de l’équipe canadienne.

C’est le 17 août dernier que la Victoriavilloise a déposé ses pénates en sol français, et ce, jusqu’au printemps prochain, si tout va bien. «La saison universitaire canadienne a bien entendu été annulée en raison de la COVID-19. Étant donné qu’il n’y avait pas de saison officielle, notre entraîneur, qui est Français, nous a proposé d’aller jouer en France. Il avait déjà de bonnes relations. Je me suis donc dit pourquoi pas. C’est donc pour cette raison que je suis en France aujourd’hui»,  a relaté l’athlète de 21 ans.

Bien qu’elle soit déjà une habituée des rendez-vous internationaux, Lachance n’avait jusqu’ici jamais disputé une saison complète à l’extérieur des frontières canadiennes. Elle a cependant déjà une petite idée du calibre de jeu qu’elle retrouvera en France. «C’est la plus haute ligue française féminine. C’est le top 16 des meilleures équipes de ce pays qui y jouent. Nous allons jouer dans le nord-est, à Paris, à Montpellier et aussi à Toulouse. C’est vraiment un bon niveau. Les joueuses internationales françaises jouent dans cette ligue.»

Cette aventure en Europe devrait toutefois n’être qu’une parenthèse pour la Victoriavilloise, car elle laisse entendre qu’elle reviendra avec le Rouge et Or dès que ce sera possible. «Je poursuis mes cours à distance. Quand je vais revenir, il va me rester encore trois ans et demi à faire en physiothérapie. Je vais retourner à l’Université Laval et j’aimerais bien faire mes cinq années d’admissibilité. J’ai encore Laval dans mon cœur.»

Nécessaire pour conserver sa chance pour la Coupe du monde

Ayant déjà pris part au tournoi des Trois Nations et invitée à la tournée senior avec le Canada, Lachance est bien placée sur le radar des dirigeants canadiens pour la suite des choses. Elle devait donc jouer à un haut niveau si elle souhaitait conserver ses chances pour prendre part à rien de moins que la Coupe du monde de rugby en 2021. «Présentement, je suis dans le gros groupe en vue de la Coupe du monde 2021. Plus que je touche au ballon, mieux c’est. Pour cette raison, je prends toutes les opportunités qui se présentent en me donnant à 100%. Si ce n’est pas l’édition 2021, ce sera la suivante», a noté l’athlète de 21 ans.

Celle qui évolue à la position de centre ou d’ailier concède d’ailleurs que d’envisager une participation à la prochaine Coupe du monde de rugby est assez spéciale. «Cet objectif s’est présenté rapidement, je dirais. Je faisais ma carrière en U20 et j’étais consciente qu’il y avait l’édition 2021 qui s’en vient, mais je la regardais de loin, comme spectatrice, disons. Avec l’équipe de novembre dernier, je suis tombée dans le groupe de joueuses qui peuvent aspirer à y participer. C’est très attirant, car c’est le meilleur niveau de rugby à 15 au monde. C’est un beau défi.»