En finale à sa première saison junior
À sa première saison dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), le Lysterois Mathieu Boissonneault de l’Armada de Blainville-Boisbriand prend part à sa première finale de la coupe du Président.
«C’est quelque chose de vraiment excitant, car il ne reste plus que deux équipes et 40 joueurs qui sont présents en finale», a souligné l’ancien des Estacades de Trois-Rivières au sein du circuit midget AAA.
De l’autre côté de cette grande finale du circuit Courteau, l’Armada retrouve un adversaire plutôt redoutable, soit le Titan d’Acadie-Bathurst, équipe qui a terminé au deuxième rang du classement général avec 96 points. La formation acadienne a notamment balayé les Tigres de Victoriaville en demi-finale. Boissonneault assure toutefois que son équipe n’est pas intimidée. «Je crois que Bathurst est une formation comme les autres. Nous allons nous préparer de la même manière.»
Pour espérer remporter la série, les Blainvillois auront besoin de solides performances de leur gardien Émile Samson. Le cerbère de 5’08’’ et 145 livres est d’ailleurs la belle histoire des derniers mois dans la ligue. «C’est une histoire tout simplement incroyable. Émile est très efficace dans tout ce qu’il fait. Il mérite ce qui lui arrive. Oui, il est petit, mais devant le filet, il ne paraît pas ainsi. Il m’arrive de discuter avec l’entraîneur des gardiens (Maxime Vaillancourt) et il me dit qu’Émile garde les buts comme un gardien de 6 pieds», a louangé le numéro 21 de l’Armada à propos de son coéquipier.
De bonnes leçons acquises contre les Islanders
La formation de Boissonneault a eu son billet pour la finale en dominant la septième et ultime rencontre (victoire de 6 à 1) de sa demi-finale contre les Islanders de Charlottetown, équipe cendrillon de la campagne 2017-2018. Lorsque cette demi-finale s’est amorcée, la grande majorité des experts prévoyaient une victoire assez facile des protégés de Joël Bouchard. Ceux-ci ont toutefois dû trimer dur pour écarter l’équipe de l’Île-du-Prince-Édouard, ce qui les a bien préparés à faire face à la musique en grande finale. «Nous avons appris de cette confrontation contre Charlottetown. Nous avons notamment essuyé trois défaites en prolongation. Ça démontre qu’il n’y a rien de gagné à l’avance. Nous étions prêts à faire face à la tempête au septième match et nous avons réussi à les battre», a raconté l’ailier gauche de 6’01’’ et 177 livres.
Cette victoire contre les Islanders n’aurait d’ailleurs pas été possible sans le brio du capitaine de l’Armada Alexandre Alain dans le dernier acte de cette série. Devant les yeux de son futur patron, le directeur général du Canadien de Montréal Marc Bergevin, Alain a enregistré un tour du chapeau en plus d’ajouter deux passes. «Nous étions très heureux de l’avoir de notre côté ce soir-là. Lorsque les vétérans répondent présents et qu’ils sont confiants comme ça, ça se transmet au reste de la bande.»
Engouement à Blainville
Bien qu’il s’agisse de la deuxième finale en autant d’année pour l’équipe des Basses-Laurentides, l’effervescence entourant la présence de l’Armada n’en est pas amoindrie, chose qui est ressentie par les joueurs de l’équipe. «Toutes les rencontres sont disputées à guichets fermés. Il y a encore bien plus d’ambiance qu’en saison régulière. Je sais d’ailleurs que lorsque nous étions sur la route, il y avait des regroupements dans des restaurants pour voir nos parties. Ma famille est également très excitée et elle prend le temps de vivre le moment», a fait valoir Boissonneault.
L’importance des partisans est souvent évoquée par les joueurs et entraîneurs dans ces moments critiques. De voir que ceux-ci répondent en aussi grand nombre incitent les membres de l’Armada à en donner encore plus. «C’est un grand plus. Les partisans, c’est comme le septième joueur.»