Du succès et longue convalescence pour Mireille Moreau

À sa première année dans les rangs universitaires américains avec l’Université du Connecticut, la Warwickoise Mireille Moreau a connu un succès rapide avant de devoir s’absenter pendant trois mois en raison d’une sérieuse entorse à la cheville.

«Je suis vraiment contente, car ça a bien été. Il y a évidemment eu une adaptation à faire avec l’école et la langue. Là-bas, notre saison automnale se joue en simple et la saison du printemps se fait en équipe. À l’automne, je jouais bien, car à mon premier tournoi, j’ai atteint la demi-finale. J’ai ensuite remporté le second tournoi auquel j’ai pris part. C’était dans l’État de New York», a raconté la joueuse de tennis de 19 ans.

Ce bel élan s’est cependant arrêté net lors d’un tournoi à Cleveland. Victime d’une sévère entorse à la cheville, elle n’a plus touché à un terrain de tennis pendant trois mois. «C’était long. Ça ne guérissait pas. Dans ces moments, je me disais qu’au moins j’avais bien joué. Quand tu arrives à une nouvelle place, tu veux prouver ta valeur à tes entraîneurs. J’avais au moins déjà bien joué, donc ce n’était pas trop grave que je sois blessée, mais c’était quand même dommage. Par la suite, ça m’a pris un peu de temps avant de revenir à mon niveau. Vers la fin de la saison, je recommençais à mieux jouer.»

Ainsi, malgré sa blessure, elle peut donc dire mission accomplie à sa première campagne dans la NCAA. «Étant donné que c’était une première pour moi, je n’avais pas vraiment d’objectifs en tête. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, donc je voulais vraiment m’adapter d’abord et avant tout. Je voulais aussi montrer ce dont j’étais capable. C’était différent d’ici puisque je devais défendre des titres. Aux États-Unis, j’étais dans la position de la négligée plutôt que de cible à abattre.»

Des joueuses tenaces

«Nous avons de très bonnes joueuses au Canada, mais aux États-Unis, étant donné que tu représentes ton école et que tu es là parce que tu le désires vraiment, les joueuses s’accrochent plus sur le terrain. Par exemple, même celles qui sont un peu moins talentueuses se battent farouchement, ce qui donne droit à de grosses batailles. Il n’y a personne qui abandonne.»

Bonne adaptation scolaire

Pour une jeune fille qui n’avait jamais fréquenté une école anglophone avant de faire son entrée à l’Université du Connecticut, la marche pouvait sembler énorme sur les bancs d’école. Comme sur les terrains, la Warwickoise a dû se placer en mode adaptation pendant un certain temps avant de se sentir à son aise. «Au début, je trouvais ça plus difficile, parce que je devais traduire lorsque je prenais place en classe. Finalement, la transition s’est faite assez rapidement. Quand tu es immergée dans une langue, tu te mets à penser dans une autre langue. Ça a finalement très bien été et j’ai eu de bonnes notes. J’aime vraiment mon programme», a fait valoir l’étudiante en sciences politiques.

Au Canada jusqu’à la fin août

De retour depuis maintenant trois semaines, la joueuse de tennis est à Québec afin de s’entraîner et de travailler. Elle prendra part notamment au Tournoi Louis-Després au cours des prochains jours, compétition dont elle est la double championne en titre. Elle restera au Canada jusqu’à la fin août avant de reprendre la route du Connecticut pour y disputer sa seconde saison. «Je vais vouloir prouver plus de choses, surtout que j’ai été blessée une bonne partie de la dernière année. Je veux sortir de gros matchs. Je n’ai pas d’objectifs précis, mais plutôt de jouer à un bon niveau pour bien représenter mon équipe. Nous avons aussi trois joueuses seniors qui ont obtenu leur diplôme. Sur une équipe de huit, ça fait une bonne différence. Nous aurons quatre nouvelles joueuses, donc notre équipe est jeune. Il faudra bâtir quelque chose.»