D’olympienne à représentante pharmaceutique

Pendant de nombreuses années, la Victoriavilloise Stéphanie St-Pierre a dévalé les pentes en espérant atteindre les plus hauts sommets du monde en ski de bosses. Et elle y est parvenue, prenant notamment part aux Jeux olympiques de Turin en 2006. Cependant, une série de blessures aux genoux l’ont forcée à accrocher ses skis au printemps 2010 et à se reconvertir en tant que représentante pharmaceutique spécialisée en oncologie. 

Lorsqu’elle a pris la décision qu’il était temps pour elle d’annoncer sa retraite sportive, elle n’a pas lésiné et elle a rapidement entrepris des études en communications et marketing à l’Université de Sherbrooke. Elle n’a même pas eu le temps de compléter ses études qu’une offre d’emploi lui était présentée.

En tant que responsable de la province du Québec, elle doit travailler avec plusieurs clients importants afin de s’assurer que les traitements contre le cancer sont accessibles aux Canadiens. «Mon père est gynécologue-obstétricien tandis que ma mère est infirmière et professeur en soins infirmiers au Cégep de Victoriaville. J’ai donc toujours baigné dans le domaine de la santé à la maison. Ce qui m’a amené vers ça, c’est le sport. Oui, j’ai étudié en communications et marketing, mais quand j’étais athlète, j’étais commanditée par une compagnie pharmaceutique. Je faisais notamment des conférences pour leur force de ventes. De fil en aiguille, j’ai gardé contact avec eux. Donc quand j’ai pris ma retraite, je me suis demandé comment je pourrais faire une différence dans le monde de la santé sans être médecin. J’ai fait des stages avec eux et j’ai finalement été engagée comme représentante pharmaceutique», a raconté la femme de 35 ans.

Mariée depuis quelques années, Stéphanie St-Pierre, après avoir déménagé ses pénates à Montréal, Ottawa, Vaudreuil et Saint-Augustin, habite désormais à Neuville dans la région de Québec. Elle garde cependant son port d’attache en sol victoriavillois alors que la grande majorité de sa famille demeure encore dans la région.

Toujours amoureuse du ski

Lorsqu’elle a pris la décision de mettre une croix sur sa carrière de skieuse de bosses, elle l’a fait d’abord et avant tout pour son bien-être. Ayant dû subir quatre chirurgies, dont trois reconstructions ligamentaires aux genoux, elle souffrait trop pour continuer sa carrière. «Honnêtement, je me sens choyée et chanceuse. Malgré mes nombreuses chirurgies, j’ai pris soin de moi à travers les années. Je suis donc en mesure d’être encore très active. Dans mes activités quotidiennes, je ne suis pas vraiment limitée, mais je dois faire attention à mes choix de sports. La course à pied, par exemple, n’est pas un domaine où je peux me pousser à fond. Le vélo de route, par contre, me permet de me pousser plus.»

Aujourd’hui, elle fait bien plus attention à ses genoux, mais lorsqu’elle se sent en confiance, il lui arrive de renouer avec son vieil amour le temps d’une descente. «Je fais du ski alpin encore aujourd’hui et un petit peu de ski de bosses. Cependant, je souffre le lendemain un petit peu. Je fais de la planche à neige et du ski de randonnée afin d’être toujours active. Donc, j’adore toujours le ski et, étonnamment, je n’ai pas trop de douleurs, sauf quand je m’excite un peu et que je pense avoir encore 20 ans.»