Deux nouveaux champions au sommet du Mont-Mégantic!

Il était de retour avec la promesse d’une édition différente et riche en couleurs. Le TRIATHLON EXTRÊME CANADA MAN/WOMAN a répondu aux attentes dimanche, dans la région de Lac-Mégantic. Cette quatrième édition disputée pour la première fois dans des conditions automnales s’est soldée par les victoires de Sylvain Lafrance et de Florence Lavoie-Deraspe.

En l’absence du double champion en titre Jérôme Bresson, Lafrance, de Victoriaville, est devenu le nouveau maître de la montagne, en atteignant le sommet du Mont-Mégantic après 10 h 30 min 32 s d’efforts soutenus amorcés à 6 h 15 dans les eaux froides du lac Mégantic. Il a devancé le Magogois Christian Vachon (11:10:19) et le Saguenéen Pascal Coudé (11:26:41).

Lavoie-Deraspe a causé une certaine surprise en décrochant le titre féminin. La Sherbrookoise a complété le TRIATHLON EXTRÊME CANADA MAN/WOMAN en 11:36:59, un temps qui lui a valu le septième rang au classement général, devant Lyne Bessette, deuxième chez les femmes, comme en 2019, en 11:53:07. L’Américaine Alysha Krall a terminé troisième, en 12:00:51.

Ce fut un TRIATHLON EXTRÊME CANADA MAN/WOMAN quelque peu différent cette année. La portion natation avait été réduite à 1,5 km au lieu des 3,8 km habituels, avec un départ divisé en vagues de nageurs et lancé 1 h 45 plus tard que les éditions précédentes. Les athlètes ont par la

suite parcouru 180 km de vélo et 38 km de course.

« Considérant les modifications à l’événement, adapté en raison des conditions automnales et pour répondre aux consignes sanitaires en vigueur, les temps enregistrés cette année ne peuvent être comparés à ceux des dernières éditions, précise le cofondateur et directeur des opérations d’Endurance Aventure, Jean-Thomas Boily. Tout de même, nous avons eu droit à une course très

impressionnante avec des paysages majestueux et nous pourrons dire que le triathlon extrême automnal CANADA MAN/WOMAN le plus rapide de notre histoire aura été celui de 2021! »

L’année de Lafrance

Cette édition 2021 aura été celle qu’attendait Sylvain Lafrance. Après une deuxième place en 2019 et en 2018 et un cinquième rang en 2017, le Victoriavillois a finalement été le plus rapide sous l’arche d’arrivée, à sa quatrième tentative. Quatrième nageur en 00:26:00, Lafrance a livré une chaude lutte au Français Eric Bessemoulin tout au long du parcours de vélo. Les deux athlètes extrêmes ont pris tour à tour les commandes, mais c’est le vétéran de l’épreuve méganticoise qui a été le premier à s’élancer au pas de course, 10 secondes seulement devant son poursuivant. Le vainqueur a réussi à creuser l’écart en tête avant son entrée dans le Parc national du Mont-Mégantic pour maintenir la cadence jusqu’à la fin.

« La course a été particulièrement difficile cette année, explique Sylvain Lafrance. Une portion du terrain était très accidentée et la pluie d’hier n’a pas aidé. Pour le reste, ce matin, une fois dans l’eau, on ne se rend plus compte que c’est froid. Et à vélo, je me suis réchauffé rapidement. J’avais une équipe formidable. Je ne pouvais ni ralentir ni lâcher. Avec leur aide, je suis allé jusqu’au bout! »

Christian Vachon, à sa première participation, a misé sur sa force en course à pied pour se faufiler jusque sur la deuxième marche du podium. Le Magogois, connu en Estrie pour ses nombreux défis sportifs réalisés pour soutenir la réussite éducative, a ainsi réussi à se hisser parmi les meilleurs. Il a tiré des leçons de son expérience au GBC 500, en août dernier, alors qu’il avait dû arrêter et reprendre la course quelques jours plus tard en raison d’une blessure à un genou. Une expérience qui l’a malgré tout aidé dans sa préparation au TRIATHLON EXTRÊME CANADA MAN/WOMAN. 

 » La dernière année a été vraiment difficile, avec le décès de ma mère et ma blessure au GBC 500, confie-t-il. Ici, je suis très surpris d’être deuxième! Je ne suis pas un bon nageur, j’ai avalé quelques tasses ce matin [rires]! J’avais hâte d’arriver dans la dernière portion, parce que c’est là ma force, mais toute la journée, je ne me suis pas senti en compétition contre personne. Toute l’aventure du CANADA MAN/WOMAN, c’est un week-end incroyable avec des amis et c’est ce que je vais retenir de mon expérience. »

Pour sa part, Bessemoulin a connu certaines difficultés dans la dernière étape de l’ascension, qui l’ont relégué au quatrième rang, en 11:29:56, à un peu plus de trois minutes du troisième, Pascal Coudé.

Une course à trois

Chez les femmes, les trois premières athlètes ont mené à tour de rôle. Florence Lavoie-Deraspe a été la plus rapide de la natation (00:25:53). Elle a glissé au troisième rang après le vélo, derrière la double championne Bessette et l’Américaine Krall, avant de remonter pour s’installer en tête à mi-parcours de course.

« Tout le triathlon extrême s’est vraiment bien déroulé, souligne la gagnante. Ma force, c’est la natation, donc au départ, ça a bien été. Ça aurait pu être 3,8 km! »

Meneuse après la deuxième transition, Bessette, championne en 2017 et en 2018, s’est retrouvée troisième dans la montagne. Son expérience dans l’ascension lui a permis de regagner un rang, mais elle a manqué de temps pour rejoindre la gagnante. « J’avais hâte de finir, avoue-t-elle. J’ai joué à la chasse toute la journée. J’ai eu un coup de barre à un certain moment, mais c’est normal. Les filles étaient très fortes. Elle [la gagnante] courait vraiment bien, je n’ai pas été capable de la rejoindre. »

Un départ aux aurores

Les athlètes avaient pris le départ par vagues de nageurs avant le lever du soleil sur la plage de la Station touristique Baie-des-Sables. Trois boucles de 500 m remplaçaient les 3,8 km habituels. La température de l’eau (12 degrés Celsius!) n’a pas refroidi les ardeurs des plus rapides. Plus du tiers des participants ont réussi cette portion du parcours en moins de 30 minutes.

Parmi eux, le seul athlète local à avoir pris le départ du CANADA MAN/WOMAN, Luc Vallerand. À sa première expérience, l’athlète de Frontenac a réussi un temps cumulatif de 12:56:40, bon pour le 17e rang au classement masculin, et 21e au classement général.

« C’était malade! J’avais des jambes incroyables en vélo et mon frère a couru avec moi dans les moments où j’en avais besoin, » raconte celui qui s’entraîne sans relâche depuis deux ans pour réussir ce défi extrême. Pour lui, il ne fait aucun doute que cet événement a de nombreux effets positifs sur la démocratisation du sport et du triathlon, pas seulement dans la région de Lac-Mégantic, mais partout au Québec. « Merci à Endurance Aventure, vous changez des vies! Dans mon cas, c’est vrai! Il faut garder l’événement dans la région! »

Une visibilité internationale

Si le nombre d’athlètes internationaux a été réduit cette année en raison de la pandémie de la COVID-19, la notoriété du CANADA MAN/WOMAN continue malgré tout de dépasser les frontières canadiennes, grâce au film réalisé et produit par Les Productions Endurance Aventure. Les trois premières éditions ont été diffusées au Canada et sur des chaînes internationales dans plus de

150 pays. En outre, plusieurs compagnies aériennes diffusent le film.

Au total, les cotes d’écoute ont jusqu’à présent dépassé 1,2 milliard à travers le monde! Et après la sortie du film de l’édition 2021, prévue au printemps 2022, Les Productions Endurance Aventure s’attendent à dépasser les deux milliards de vues. Ce film mettra en valeur, en plus du dépassement personnel des athlètes, les attraits, la beauté et le caractère unique des paysages automnaux de la région de Lac-Mégantic.

« Le CANADA MAN/WOMAN mérite d’être connu partout sur la planète, et c’est ce qui est en train de se produire, s’enthousiasme le cofondateur d’Endurance Aventure et directeur de la production télévisuelle, Daniel Poirier. Il est primordial pour nous d’immortaliser nos événements et de permettre à un plus grand nombre de gens de découvrir des endroits, à travers le regard que nous posons sur ces lieux majestueux. Je tiens à remercier, au nom de toute l’équipe, la communauté de la région de Lac-Mégantic qui a encore une fois cette année contribué au succès du CANADA MAN/WOMAN. »

En chiffres

  • 2 km de nage dans le lac Mégantic, 180 km de vélo avec dénivelé positif de 2 500 m, 42 km
  • de course avec dénivelé positif de 1 500 m jusqu’au sommet du Mont-Mégantic;
  • Nombre d’athlètes au départ en 2021 : 87 (22 femmes, 65 hommes);
  • Nombre d’athlètes à leur première participation au CANADA MAN/WOMAN : beaucoup!;
  • Température de l’eau au départ : 12 degrés Celsius;
  • Nombre d’arbres arborant des couleurs flamboyantes : nous avons arrêté de compter après
  • 672.

À propos du CANADA MAN/WOMAN et d’ENDURANCE AVENTURE

Le CANADA MAN/WOMAN compte parmi les 18 courses du XTRI WORLD TOUR, circuit qui repousse encore plus loin les limites de l’être humain. Le triathlon extrême est le point culminant du week-end du CANADA MAN/WOMAN organisé par ENDURANCE AVENTURE, chef de file dans la préparation et l’encadrement d’événements sportifs internationaux qui sortent des sentiers battus, en partenariat avec la Ville de Lac-Mégantic.

Samedi, à la Station touristique Baie-des-Sables, le SPRINT présenté par Tafisa a été remporté pour la première fois de l’histoire de l’événement par une femme, Séverine Bouchez, en 1:13:44. Olivier Lavallée a décroché le titre masculin en 1:17:22, dans cette version transformée en duathlon de 2 km de course, 20 km de vélo et 6,2 km de course.

Depuis plus de 20 ans, Endurance Aventure a organisé, produit et participé à plus de 250 événements dans 24 pays. La passion, que ce soit pour le sport, pour le plein air, pour l’aventure ou pour les émotions fortes, caractérise chaque membre de l’équipe. En 2021, Endurance Aventure a également organisé le GBC 500 et le RAID Témiscamingue.