De passage avec les Tigres, Claude Savoie est tombé en amour avec la région

Natif de Montréal, Claude Savoie est arrivé à l’âge de 16 ans dans les Bois-Francs afin de s’aligner avec les Tigres de Victoriaville. Après un séjour dans le monde du hockey professionnel, Savoie, tombé sous le charme de la région, est revenu s’y installer il y a de nombreuses années pour y construire son après-carrière. 

De 1989 à 1993, il a défendu les couleurs des Tigres. En 258 parties, il a été en mesure de récolter 264 points et d’être repêché dans la Ligue nationale de hockey (LNH) au 9e tour par les Sénateurs d’Ottawa en 1992. Après trois saisons avec les Sénateurs de l’Île-du-Prince-Édouard dans la Ligue américaine de hockey (LAH), le robuste ailier droit a mis le cap sur l’Europe pour y évoluer pendant six saisons en France, en Suisse, en Allemagne et en Angleterre. Bien qu’il ait parcouru le monde, c’est à Victoriaville que Savoie a décidé de s’établir pour de bon. «Je ne suis jamais reparti depuis mon arrivée à 16 ans, en fait. Ce qui m’a incité à demeurer à Victoriaville, c’est que j’ai eu la chance de rencontrer de très bonnes personnes quand je suis arrivé ici. J’ai développé de superbes amitiés. J’ai grandi à Montréal, un endroit où les espaces verts sont assez restreints, donc j’ai beaucoup aimé le style de vie de Victoriaville avec tout ce que nous pouvons pratiquer. Je suis quelqu’un qui fait beaucoup de sport de plein air comme le vélo, le golf et la course à pied», a fait valoir l’homme de 47 ans.

Il travaille aujourd’hui pour l’entreprise BF Recycle depuis nombre d’années. Il laisse entendre qu’à moins d’un revirement de situation majeur, il souhaite y habiter jusqu’à la fin de ses jours.

De beaux souvenirs avec les Tigres

C’est en 1989 que Savoie a débuté son parcours junior avec les Tigres qui, à l’époque, en étaient à leurs premières années dans la région. À sa saison recrue, derrière des vedettes comme Patrick Lebeau, Réginald Savage, Daniel Gauthier et Stéphane Fiset, les Tigres ont atteint la finale de la coupe du Président où ils se sont inclinés face au Titan de Laval. S’en suivirent deux années difficiles qui permirent à Victoriaville de mettre la main sur le jeune prodige Alexandre Daigle et à Savoie d’être repêché par les Sénateurs d’Ottawa en 1992. Pour son dernier tour de piste dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Savoie se retrouvait sur le même trio que Daigle, ce qui lui a permis de connaître la plus belle saison de sa carrière (131 points, dont 70 buts, en 67 rencontres). «Alexandre était arrivé à Victoriaville à l’âge de 16 ans alors que moi j’en étais à ma troisième saison. Nous nous sommes apprivoisés cette année-là. Nous avions connu une belle saison, mais ce n’était rien à comparer de celle de mes 19 ans», a mentionné l’ancien numéro 16 des Félins.

À la suite de cette saison mémorable, celui qui était alors un espoir des Sénateurs a tenté de gravir les échelons pour atteindre la LNH. Malgré tous ses efforts, il lui en a manqué un tout petit peu pour atteindre son rêve. «Il y a possiblement un concours de circonstances qui a fait en sorte que je n’y suis pas arrivé. Je suis capable de reconnaître mes forces et mes faiblesses, donc je crois qu’il me manquait un peu de vitesse pour évoluer dans la LNH. Nous avons ce que nous avons. Je compensais avec d’autres qualités.»

Malgré cette déception, Savoie se dit fier de sa carrière. Lors de son séjour en France, il a notamment pu mettre la main sur la coupe Magnus avec le Phénix de Reims lors de la saison 1999-2000. «Toute personne qui peut vivre de sa passion est extrêmement chanceuse. Le seul bémol, c’est que le rêve de tous les joueurs de hockey est de jouer dans la LNH, la dernière marche que je n’ai pas pu atteindre. Ça demeure à ce jour l’une de mes plus grandes déceptions après avoir mis autant d’efforts pour y arriver. Avec le recul et l’âge où j’en suis, je suis content de ma carrière.»

Un golfeur accompli

Depuis qu’il a accroché ses patins, Savoie s’est «recyclé» en tant que golfeur de haut niveau. Ses succès sur les allées de golf lui ont d’ailleurs ouvert les portes du prestigieux tournoi de la Coupe Canada Sani Marc – Desjardins qui se déroule annuellement au Club de golf Victoriaville. Il en sera d’ailleurs à une quatrième participation lors de la prochaine édition. «Le golf demeurera toujours un loisir et une passion. Quand tu as été sportif professionnel, c’est difficile d’approcher une autre discipline sans vouloir devenir le meilleur possible. C’est purement pour le plaisir que je fais ce sport. Je me débrouille quand même bien, mais pas assez pour gagner ma vie avec ça. J’y consacre beaucoup de temps.»