Coupe Vanier : le brio de Charles Lampron récompensé

Pour la toute première fois de sa carrière d’officiel, le Victoriavillois Charles Lampron a eu l’occasion de participer à une finale de la Coupe Vanier, samedi dernier, à Hamilton.

Si d’atteindre cette partie représente un objectif pour bien des équipes de football universitaire en début de saison, la situation est semblable pour les officiels. Grâce à ses bonnes performances plus tôt cette saison, il a pu agir comme juge de ligne lors de la finale canadienne.

«Ça a très bien été pour ma part. Les superviseurs nous ont dit que la partie avait été excellente», a-t-il réagi quelques heures après sa participation à la rencontre ayant opposé le Rouge et Or de l’Université Laval aux Mustangs de l’Université Western Ontario.

Celui ayant participé à la finale de la Coupe Mitchell il y a deux ans explique que la participation pour un affrontement comme la Coupe Vanier diffère grandement que pour celle d’un affrontement de moindre importance. Il s’est rendu à Hamilton trois jours avant la présentation du match finalement remporté par les Mustangs au compte de 39 à 17. Les sept officiels ont participé à des réunions vidéo. Le groupe a également visité les installations du Tim Hortons Field avant la présentation de la rencontre ultime.

Frôler la perfection

Pour obtenir sa place au sein du groupe de sept officiels, Lampron a dû faire preuve de constance dans les dernières semaines. Toutes les décisions qu’il prend sur un terrain de football sont analysées. À la fin de chaque match, il obtient une note.

Les arbitres amorcent la rencontre avec 100 points. Chaque mauvaise décision rendue leur en fait perdre deux. Pour aspirer à participer à la Coupe Vanier, ils ne doivent pas avoir connu un match sous la barre des 96 en saison.

La sélection de Lampron démontre qu’il fait preuve d’une très grande constance. En raison de son âge, il ne peut toutefois pas prétendre à obtenir un poste au niveau professionnel dans la Ligue canadienne de football.

«Je suis rendu trop vieux. À 42 ans, on oublie ça. Les exigences, c’est 24, 25 ans pour aller là. Ça prend environ trois ans pour former un officiel à temps plein pour la Ligue canadienne. Je suis rendu à 42 ans et je ferais peut-être 10 ans. Ce n’est pas rentable pour eux autres.» Il se donne donc pour objectif de continuer à exceller au niveau universitaire.