Bruce Richardson garde le cap
VICTORIAVILLE. Bruce Richardson pouvait difficilement imaginer un scénario plus rocambolesque pour son entrée comme entraîneur-chef au sein de la Ligue de hockey junior majeur du Québec.
Après avoir été embauché par Jérôme Mésonéro, il voit ce dernier quitté les Tigres pour accepter un poste de recruteur au sein de l’organisation de l’Avalanche du Colorado.
Le président Johnny Izzi crée ensuite une surprise en nommant Yanick Jean, congédié plus tôt comme entraîneur, directeur général de l’équipe. Richardson avait donc comme patron l’homme dont il avait pris la relève derrière le banc.
Une situation plutôt invraisemblable, mais le pilote des Tigres a agi avec professionnalisme et il a été en mesure de créer une complicité avec Yanick Jean.
Mais voilà que ce dernier a décidé de relever un nouveau défi avec les Saguenéens de Chicoutimi. Cette nouvelle a pris les joueurs et le personnel d’entraîneurs des félins par surprise. Ça a créé une certaine onde de choc autour de l’équipe.
Richardson a rapidement avisé ses protégés que ces situations, à l’extérieur de la patinoire, s’avèrent hors de leur contrôle. Il les a invités à faire preuve de professionnalisme et à afficher une attitude digne des professionnels.
«Pour les joueurs, ça ne change rien. Nous devons continuer à travailler et à engranger des victoires. Nous mettons l’accent sur cet aspect», a-t-il insisté.
Richardson est une recrue comme entraîneur-chef au sein du circuit Courteau, mais il a vu neiger dans le milieu du hockey. Il a cette capacité de retomber rapidement sur ses pattes et de ne pas trop se laisser distraire par ce qui semble être irréaliste à l’extérieur de la surface glacée.
La période des transactions arrive évidemment à grands pas, ce qui ne semble également pas l’inquiéter. Il a fait remarquer que Yanick Jean travaillait en équipe. Richardson est donc bien au fait des discussions qu’il a entretenues avec les autres directeurs généraux de la ligue.
Il ne se sent pas comme un chien dans un jeu de quilles. Est-ce qu’il pourrait occuper le poste de directeur général par intérim? À cette question, il a simplement répondu qu’il n’a eu aucune discussion en ce sens avec Johnny Izzi. En fait, les deux rencontres en Abitibi s’avèrent, pour l’instant, sa priorité. Il devrait s’asseoir avec le président lundi afin d’évaluer les diverses options.