Bruce Richardson est à former une équipe à son image
VICTORIAVILLE. L’un des premiers gestes qu’a posé Yanick Jean lorsqu’il a été nommé directeur général des Tigres a été de rencontrer l’entraîneur-chef Bruce Richardson. Jean, quelques semaines auparavant, occupait le poste de Richardson. Ce dernier avait toutes les raisons de craindre pour sa liberté décisionnelle dans ses nouvelles fonctions.
Jean, lors de cette rencontre, avait insisté sur le fait qu’il laisserait le pilote de l’équipe faire son travail et qu’il mettrait au placard ses instincts d’entraîneur, peu importe la situation.
Quelques jours après le début du camp d’entraînement, force est d’admettre que Jean a respecté sa parole. Richardson a pu commencer à forger une équipe à son image.
Les deux hommes se connaissant très peu, le lien de confiance est toujours à faire. La prémisse qu’offre le début du camp s’avère cependant prometteuse. L’entraîneur des Tigres dit ne pas ressentir de malaise dans ce nouveau contexte organisationnel chez les Tigres. «Il était entraîneur-chef?, plaisante Richardson en faisant référence à Yanick Jean. Honnêtement, je me trouve gâté de pouvoir bénéficier d’un entourage aussi compétent. Quand j’étais entraîneur en Europe, j’occupais à peu près toutes les fonctions au sein de l’équipe. C’est plaisant de pouvoir miser sur autant de monde chez les Tigres pour échanger et faire en sorte de prendre les bonnes décisions.»
Richardson l’admet d’emblée, il connaît encore peu les autres membres du personnel de l’équipe. Il se dit en mode «apprentissage». Il reste que son empreinte au sein de l’équipe commence déjà à se faire sentir.
Au cours des premiers jours du camp, il a multiplié les expériences. Jan Mandat, entre autres, s’est retrouvé au centre. Yan Pavel Laplante, quant à lui, a changé de flanc. «La polyvalence est un élément essentiel au sein d’une équipe. J’en connais quelque chose», a-t-il enchaîné.
Joueur de caractère, Richardson a fait de sa polyvalence sa marque de commerce au cours de sa carrière. Ça lui a permis de rouler sa bosse au sein de plus de huit circuits professionnels pendant plus d’une dizaine d’années. «J’accorde beaucoup d’importance à ces détails. Le camp me permet de faire toutes sortes d’expériences. Je peux voir comment un joueur se débrouille dans plusieurs situations. La saison sera longue. La polyvalence des joueurs servira sans doute à l’équipe», a-t-il partagé.
Ainsi, il ne voit pas nécessairement comme étant une rétrogradation le fait qu’un défenseur soit utilisé à l’attaque. Ce fut le cas, lors des matchs intra-équipes, de Tanner McCabe. «Si j’étais lui, je me considérerais chanceux. Au lieu de lutter pour l’un des six postes de défenseur régulier, il peut maintenant obtenir l’un des 18 postes au sein de l’équipe. C’est ce qu’apporte la polyvalence», a commenté Richardson, soulignant également que le caractère s’avère un autre élément important à ses yeux pour évoluer sous ses ordres.
L’apport des vétérans s’avère aussi un élément clé depuis le début du camp d’entraînement, à la lumière de ses propos. Yan Pavel Laplante, Gabriel Gagné, Tristan Pomerleau, Angelo Miceli, Carl Marois et Mathieu Ayotte ont tour à tour reçu les éloges du pilote. Pour lui, ce sont eux qui ont le mandat de dicter l’allure du camp. Ils pavent la voie, ni plus ni moins, aux recrues qui tentent de se tailler un poste au sein de l’équipe.
«Certains joueurs profitent du début du camp pour se mettre en forme. D’autres arrivent plutôt en excellente condition physique et imposent rapidement le rythme. C’est ce que nos vétérans ont fait. C’est une belle preuve de leadership. J’ai toujours dit que les vétérans étaient les éléments les plus importants d’une équipe», a-t-il partagé.
Le couperet tombe
Plusieurs joueurs ont été retranchés dès les premiers jours du camp. Il faut dire que le temps presse, puisque tous les patineurs fréquentant le cégep doivent connaître le sort qui leur est réservé au plus tard lundi (18 août).
Ainsi, Richardson et le reste de l’état-major de l’équipe ont réduit le nombre de joueurs présents au camp. Gabriel Parent, William Breton, Maxime Pelletier, Nick Marois, Brandon Peacock, Julien Simounet ainsi que les Victoriavillois Antony Beauchesne, Brian Gregory et Maxime Charland ont été remerciés.
Au moment d’écrire ces lignes, il restait moins d’une quarantaine de patineurs au camp. Les Tigres en avaient invité moins d’une cinquantaine, contrairement à la majorité des autres formations du circuit, qui ont lancé plus d’une soixantaine d’invitations.
Les Tigres, ce week-end, amorceront leur calendrier préparatoire. Après s’être mesurés au Phoenix à Sherbrooke vendredi (15 août), ils affronteront de nouveau cette équipe samedi (16 août), à Saint-Georges-de-Beauce.
Parmi les luttes à surveiller, on compte celle pour le poste d’auxiliaire à Brandon Whitney. Ce dernier quittera Victoriaville pour le Minnesota prochainement afin de participer au camp du Wild. Il est à la recherche d’un contrat professionnel. Ainsi, Cameron Yarwood, Julien Leduc et Angelo Miceli occuperont les trois casiers de joueurs de 20 ans lors du début du calendrier régulier. Si Whitney revient, le directeur général Yanick Jean devra transiger.