Bruce Richardson «embarrassé» par la défaite des siens

HOCKEY. Les Tigres ont eu droit à une leçon de hockey, samedi, face aux Saguenéens de Chicoutimi à l’Amphithéâtre Gilbert-Perreault. Ils ont été surclassés dans toutes les phases du jeu, s’inclinant au compte de 7 à 3 devant un peu plus de 2000 personnes, eux qui disputaient un troisième match en quatre jours.

On a pu voir, au cours de ce duel, à quel point l’attaque massive s’avère un incontournable à leur succès, de surcroît. Après n’avoir marqué qu’une fois en neuf occasions la veille dans cette circonstance face aux Foreurs de Val-d’Or dans une défaite de 2 à 1, ils ont été blanchis en quatre occasions face aux Saguenéens. Tôt dans le match, leurs unités spéciales ne sont pas parvenues à faire le travail.

Les visiteurs en ont profité pour imposer un échec avant que les félins ne sont pas parvenus à gérer. L’entraîneur-chef des Sags, Yanick Jean, était évidemment très satisfait de la tenue des siens. En point de presse, il ne s’est pas caché pour dire que les Tigres n’ont pas été dans le coup.

«On était prêt. Ça a paru qu’on a eu de bons entraînements cette semaine. Notre échec avant soutenu a fait en sorte que les défenseurs adverses nous ont redonné la rondelle toute la soirée. Notre présence au filet a aussi été la clé. On n’a pas vraiment vu notre implication physique parce que nous avons eu la rondelle durant la majeure partie de la rencontre, mais c’est quelque chose que je veux voir contre les Olympiques dimanche», a-t-il commenté.

Bruce Richardson, de son côté, était visiblement embarrassé par la tenue des siens. Il souhaitait voir son équipe afficher de la constance en répétant la performance de la veille, en vain.

«On ne s’attendait pas à ça. Ça vient gâcher notre belle performance de vendredi, où l’équipe a montré du caractère. Ça jette une douche d’eau froide. Il y en a qui ont déçu. Il n’y a pas d’excuses. On a perdu toutes nos batailles pour la rondelle, tous nos un contre un, on a multiplié les mauvaises décisions. «Autant notre avantage numérique nous a tellement aidés cette saison, autant qu’il nous a fait terriblement mal en première période contre les Saguenéens. Ça aurait pu nous donner du momentum. Ça s’est retourné contre nous. Il faudra réévaluer la situation. Parfois, le problème se situe au niveau de l’exécution ou du travail. Ça peut aussi être le fait que ce n’était pas les bons joueurs sur la glace», a-t-il commenté.

Richardson ne s’est pas gêné pour pointer du doigt ses vétérans, qui doivent en donner plus. En troisième période, il a notamment relégué Mario Huber et Carl Marois au sein du quatrième trio.

«Il y en a plusieurs qui ont pris congé. C’est embarrassant, je ne trouve pas d’autres mots. Ça en prend plus de certains, particulièrement nos vétérans. Mario et Carl en font partie, effectivement. Ce sont nos leaders. De gros bonshommes ne semblaient pas prêts à bloquer des lancers. Nos tirs ne se rendaient pas au filet. Nous n’avons pas affiché notre hargne», a-t-il ajouté.

Quant à James Povall, qui a disputé toute la rencontre, lui qui tente de retrouver sa confiance, Richardson estime qu’il n’a rien eu à se reprocher.

«Il y a seulement un but qu’il aurait aimé revoir, le quatrième de Bourcier, mais on ne pouvait pas le blâmer pour l’ensemble du match. À un moment donné, ça prend de l’aide en avant du gardien», a ajouté Richardson.

Jonathan Bourcier, justement, a été la vedette individuelle de la rencontre, enfilant quatre buts et amassant une passe. Ses partenaires de jeu Nicolas Roy (un but et deux passes) et Taylor Cooper (deux passes) ont aussi bien fait. Landon Schiller et Jake Smith ont été les autres marqueurs dans cette cause gagnante. Mathieu Ayotte, Daniel Krenzelok et Alexandre Goulet ont fait mouche pour les Tigres.

Les félins reprendront l’action mercredi, alors qu’ils accueilleront le Phoenix de Sherbrooke. D’ici là, on en saura davantage sur l’état de santé de Maxime Comtois, qui a quitté en première période après avoir été mis en échec par-derrière. Il n’est pas revenu dans le match. «Il avait mal à la tête», a expliqué Richardson.