Après l’avoir écorché, Louis Robitaille donne crédit à son homologue

Yanick Jean et Louis Robitaille se sont lancé quelques flèches au cours de la série opposant les Sags et les Tigres. L’un s’est targué de diriger une équipe plus disciplinée, l’autre a rappelé la pression qu’avait l’adversaire sur ses épaules de connaître un succès immédiat.

Une fois la série terminée, les deux pilotes se sont serré la pince au centre de la glace de l’amphithéâtre Gilbert-Perreault, s’échangeant quelques mots au passage. Yanick Jean a refusé de dévoiler la teneur de cet échange devant les journalistes, se contentant de dire que Robitaille avait dit le respecter.

Son homologue des Tigres, de son côté, a lancé des fleurs à Jean lors de son point de presse. «J’ai beaucoup de respect pour Yanick. Dans les médias, souvent, on coupe ce qu’on veut couper», a-t-il lancé de prime abord.

Il fait possiblement référence à ses propos véhiculés la veille. Parlant des insuccès des Tigres en séries au cours de leurs 30 ans d’histoire, Robitaille avait indiqué ne pas vouloir traîner le poids des autres sur ses épaules, préférant se concentrer sur l’avenir. «Qui coachait dans les 10 dernières années? Moi, je ne le sais pas. Vous, les journalistes, le savez sans doute… C’est ma première année ici», avait-il dit, faisant référence à Yanick Jean, dont la feuille de route en séries dans les Bois-Francs est peu reluisante. Robitaille, au cours du même entretien, avait aussi dit vouloir ardemment briser cette série d’insuccès chez les Tigres pour les partisans de l’équipe. «Mais on ne peut pas se mettre la pression de 60 000 personnes sur les épaules. On ne tirera jamais de bons résultats de cela. Il faut s’amuser», a-t-il enchaîné.

Après l’élimination des siens, Robitaille a dit vouer un grand respect pour l’héritage laissé par Yanick Jean. «Yanick a été un grand entraîneur pour cette organisation durant sept ans. Tu ne peux pas rester au sein d’une équipe aussi longtemps sans avoir réalisé de belles choses. Les choses qui se sont dites, c’était de bonne guerre. Je lui donne le crédit. Yanick a bien dirigé sa troupe. Ses joueurs ont acheté son système», a conclu le pilote des Félins.