Anthony Gingras sacrifié au bénéfice des plus jeunes

HOCKEY. Il fallait s’y attendre, un défenseur a été sacrifié, mardi, par le directeur général des Tigres Daniel Fréchette. Ils étaient huit joueurs à la ligne bleue depuis la transaction qui a amené Vincent Lanoue et Daniel Krenzelok dans les Bois-Francs. Souhaitant réduire ce nombre à sept pour faciliter la gestion des effectifs dans la dernière portion du calendrier, les félins ont cédé l’arrière de 20 ans Anthony Gingras aux Remparts de Québec en retour d’un choix de sixième ronde en 2017.

Ce départ laisse un casier de joueur de 20 ans vacant dans le vestiaire. La direction des Tigres envisage sérieusement de terminer la saison avec deux joueurs de ce groupe d’âge.

«Il fallait faire jouer nos jeunes. Ça passait par le départ d’un défenseur parce qu’on ne voulait pas devoir mettre des vétérans dans les estrades pour y arriver», a expliqué le directeur général mardi en matinée.

Tristan Pomerleau, Vincent Lanoue, Daniel Krenzelok, Guillaume Beck, Joey Sansoni, Nicolas Latulippe et Bradley Lalonde composent désormais la brigade défensive des félins.

Gingras, acquis des Saguenéens de Chicoutimi l’été dernier en retour de l’attaquant Antoine Marcoux, effectue un retour avec les Remparts. Il avait amorcé son stage junior avec cette équipe en 2011. À 17 ans, il était passé au Titan d’Acadie-Bathurst. Il a fait un arrêt à Chicoutimi par la suite avant de se joindre aux Tigres. Il est impliqué dans une transaction pour la quatrième fois. Il quitte sa formation durant la mi-saison pour une troisième occasion. «C’est beaucoup, mais j’aime tellement le hockey que je ne m’arrête pas à ça», a-t-il raconté, mardi, après avoir salué ses coéquipiers et ramassé ses effets personnels à l’Amphithéâtre Gilbert-Perreault.

Gingras a appris la transaction la veille de son annonce, alors qu’il a reçu un texto qui ne lui était pas destiné. Le message annonçait son départ pour Québec. «J’étais sous le choc, déchiré entre quitter mes chums à Victo et l’idée de retourner à Québec», a commenté le jeune homme de Saint-Agapit. Ce dernier connaît très bien Philippe Boucher, qui est un ami de la famille. «Je pense qu’il m’a fait une fleur», lance Gingras.

Ce dernier confie qu’il n’a pas venir le coup. Il était cependant conscient que la congestion à la ligne bleue ne pouvait pas se poursuivre éternellement. «Et j’imaginais mal l’équipe devoir mettre un vétéran comme Latulippe, Pomerleau ou moi dans les estrades», a-t-il ajouté.

À Québec, Gingras souhaite apporter son leadership, lui qui arborait le «A» avec les Tigres. Il veut également reprendre sa vitesse de croisière. Opéré à une hanche au cours de l’été, il a raté le camp d’entraînement des Tigres. Il a néanmoins affiché beaucoup d’aplomb en début de saison. Une blessure à l’aine l’a cependant ralenti. «C’est vrai que ça a été plus difficile à mon retour, mais c’est chose du passé. Je vais reprendre mon rythme», a-t-il dit.

Gingras disputera son premier match avec les Remparts vendredi, contre les Tigres au Centre Videotron. «J’ai hâte de m’installer au Centre Videotron et de voir les installations du côté de l’équipe locale», a-t-il poursuivi. En 29 matchs cette saison, le vétéran a obtenu un but et neuf passes.