Alex Stieda a pavé la voie au Tour de France

Avant Hugo Houle, il y a eu Alex Stieda qui a mis le Canada sur la carte au Tour de France. Ce pionnier était justement de passage dans la région lors de la plus récente édition du Vélo.Victo.Fest.

Le Québécois Hugo Houle est devenu, le 19 juillet, le second Canadien de l’histoire à remporter une étape du Tour de France. Le chemin a été labouré par un certain Alex Stieda. Même s’il n’a pas gagné d’épreuve, le Britanno-Colombien est le premier Nord-Américain à avoir porté le maillot jaune de meneur. Ce fait d’armes s’est produit lors de l’édition 1986 de la mystique compétition. « Plusieurs grands cyclistes canadiens ont eu des impacts sur notre sport. Je crois quand même avoir contribué avec ce fameux maillot jaune. Mon but est toujours de redonner au suivant. Plusieurs personnes m’arrêtent encore aujourd’hui pour me dire que c’est en me voyant au Tour de France qu’ils ont commencé à pratiquer ce sport. Pour moi, c’est le plus grand héritage que je peux laisser. Tant mieux s’il y en a qui se rende au plus haut niveau, mais d’encourager les gens à sauter sur leur vélo et à bouger, c’est tout ce que je peux demander », a raconté Stieda.

Trente-six ans après son exploit, la passion est toujours bien présente. « J’ai le vélo dans le sang. Je ne peux pas vivre sans rouler. C’est tellement fascinant comme sport puisque tu n’es pas obligé de faire de la compétition pour avoir du plaisir. Il y a tellement d’options pour en profiter. J’espère sincèrement pouvoir en faire jusqu’à ma mort. »

Un arrêt à Victoriaville

Ce pionnier du cyclisme canadien s’est récemment arrêté à Victoriaville pour prendre part à la seconde édition du Vélo.Victo.Fest. La magie a opéré et le coup de foudre ne s’est pas fait attendre. « J’ai entendu parler de l’évènement puisqu’il s’agit d’une qualification pour les Mondiaux Grand Fondo UCI. Je n’étais jamais venu à Victoriaville. Je me suis dit que tant qu’à venir ici, je vais apporter ma femme et visiter d’autres villes au Québec. Nous avons été agréablement surpris. C’est un secret très bien gardé qui mérite d’être connu davantage. Les infrastructures pour les cyclistes sont incroyables et que dire des produits locaux qui sont délicieux. Je compte certainement revenir et passer le mot à mes amis. »

L’homme de 61 ans a pris le départ du 100 kilomètres. Sa performance lui a permis de se qualifier pour les Championnats du monde Gran Fondo UCI qui auront lieu les 2 et 3 octobre, en Italie. Pas si mal pour quelqu’un qui a été opéré pour un cancer de la prostate 10 mois auparavant. « Je n’étais plus en forme et je me suis dit que je devais me mettre un objectif. J’ai donc mis tous les efforts nécessaires pour arriver à sortir mon épingle du jeu à Victoriaville. Le circuit n’était vraiment pas évident. J’avais téléchargé le parcours dans mon système d’entraînement, mais ce n’est jamais pareil une fois sur place. Ce fut donc une grande victoire pour moi et j’en suis très fier. »