Félix Lauzon prêt à passer dans le camp ennemi

Pendant quatre ans, Félix Lauzon a défendu avec férocité le logo des Tigres de Victoriaville. Il aura toutefois l’occasion de tout gagner avec les Voltigeurs de Drummondville alors qu’une transaction l’envoyant là-bas, en retour d’un choix de premier tour en 2020, sera annoncée le 1er juin prochain.

«C’est ce que je veux pour mes 20 ans. Je ne voulais pas me retrouver dans une équipe en reconstruction. Si la rumeur m’envoyant à Drummondville est bel et bien vraie, je vais être heureux. Les Voltigeurs y vont pour la coupe du Président. C’est quelque chose que je recherchais, car je suis un gagnant et je veux le prouver. Je crois être en mesure d’aider Drummondville pour y arriver», a relaté le patineur natif de Roxton Pond.

Lauzon confie d’ailleurs qu’il avait tâté le terrain auprès de son directeur général Kevin Cloutier à ce sujet il y a quelque temps déjà. «C’est venu un peu des deux clans. C’était un peu plus compliqué dans l’organisation l’an dernier. J’étais pas mal le seul à être toujours avec l’équipe. Quand tu veux gagner et que ça n’arrive pas, ça devient plus complexe. Je leur avais fait part de mon mécontentement et Kevin a été super avec moi. Il m’avait alors dit qu’il irait chercher les éléments pour gagner cette année. Il aurait pu m’échanger à un club plus faible, mais il m’a gardé. Il a vu que je voulais gagner.»

Lorsque la transaction deviendra officielle, Lauzon imitera Tomas Plekanec, échangé par le Canadien de Montréal aux Maple Leafs de Toronto, en étant échangé à l’ennemi public numéro un. «C’est assez bizarre de penser à ça, a-t-il répondu en riant. Pendant quatre ans, Drummondville est probablement l’équipe que j’ai détestée le plus. Je ne suis pas inquiet. J’apprendrai à l’aimer, mais la première fois que je mettrai ce chandail, ce sera bizarre un peu.»

De bons et moins bons souvenirs

Ayant disputé un total de 242 rencontres dans Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), dont 27 en séries éliminatoires, Lauzon en a vécu des choses. En plus de tisser plusieurs liens d’amitié et de se construire une multitude de souvenirs, le plus récent capitaine des Tigres a également vécu beaucoup d’instabilité au sein de l’organisation des Bois-Francs. En quatre années, il a vu défiler cinq directeurs généraux (Jérôme Mésonéro, Yanick Jean, Daniel Fréchette, Éric Veilleux et Kevin Cloutier) ainsi que trois entraîneurs (Yanick Jean, Bruce Richardson et Louis Robitaille).

«C’est difficile de dire un seul souvenir marquant, car j’ai passé quatre ans à Victoriaville. Je retiens le fait de jouer avec mes coéquipiers, l’ambiance au Colisée avec les partisans qui ont toujours été là et le personnel sur qui je n’ai rien à redire. Il ne faut pas se le cacher, ça n’a pas toujours été facile. L’organisation a changé beaucoup», a fait valoir celui qui vient tout juste de célébrer ses 20 ans.

Lauzon admet que les séries 2018 occupent une place particulière dans son esprit. «C’est certain que ça occupe une place importante. Nous ne nous étions jamais rendus loin, donc de vivre ça est très différent. Je l’avais vécu dans le midget AAA (avec les Cantonniers de Magog).»

Désireux de devenir policier une fois son parcours junior terminé, Lauzon devrait avoir la chance d’amorcer des études en techniques policières à Drummondville dès l’automne prochain.