Justin Paré heureux d’avoir saisi sa chance

Acquis par le biais du ballotage par les Tigres à la mi-saison, Justin Paré s’est présenté à Victoriaville comme quelqu’un qui n’avait rien à perdre. Il ressort finalement grand gagnant de ces quatre mois passés dans les Bois-Francs.

Dès son arrivée, Paré a été plongé au cœur de la deuxième moitié de saison fructueuse des Félins avant de vivre un parcours de trois rondes en séries. En 23 parties de saison régulière avec les Tigres, il a produit 9 points avant d’en ajouter 6 en 14 rencontres éliminatoires. Il avait auparavant disputé la majeure partie de la première moitié du calendrier avec les Panthères de Saint-Jérôme dans la Ligue de hockey junior AAA du Québec (LHJAAAQ) en plus de disputer huit matchs avec l’Océanic de Rimouski.

«Je n’ai aucun regret. J’aurais été fou de refuser ça. Sur le plan individuel, en ce qui concerne la personne et le joueur de hockey que je suis, il y a une différence vraiment énorme. J’ai pris confiance en mes moyens sur la patinoire et dans mon style de jeu. J’ai 19 ans, mais 68 parties de saison régulière, donc j’imagine que c’est comme ça qu’on se sent après une première saison complète à 17 ans», a exprimé ce choix de huitième tour en 2014 des Cataractes de Shawinigan.

Sur le plan collectif, le joueur de centre de 6’01’’ et 190 livres pouvait difficilement demander mieux, à l’exception d’un titre en séries. «Nous avons connu une séquence de 14 victoires successives en plus de n’avoir que quatre défaites après Noël. C’est quelque chose d’incroyable qui n’arrive pas souvent dans une carrière de hockeyeur. J’ai été chanceux de participer à ça. Oui, c’est dommage que ça se soit terminé en quatre parties contre le Titan. J’en suis encore triste. Par contre, quand je regarde tout ce que ça m’a apporté, ça me console», a-t-il estimé.

Un groupe d’entraîneurs adapté à l’équipe

Ce qui a notamment marqué Paré, c’est la façon dont les entraîneurs ont travaillé avec les joueurs au cours de la saison pour les aider à bien se développer. «La mentalité de Victoriaville est différente de partout où je suis passé. J’ai notamment trouvé que les entraîneurs étaient près de nous. Louis (Robitaille) disait précédemment en entrevue qu’ils étaient là pour nous épauler afin de nous aider à devenir meilleurs plutôt qu’en forme d’autorité», a soulevé le patineur natif de Lac-Beauport.

Il croit d’ailleurs que cette méthode est adaptée pour la nouvelle génération de hockeyeurs. «Je crois qu’ils ont bien réussi leur coup. Les médias parlent beaucoup des entraîneurs pour la nouvelle génération. En étant fait pour celle-ci, l’esprit d’équipe était incroyable.»

De retour au camp en août

Questionné sur ce que l’avenir lui réservait, Paré a confirmé qu’il serait, à moins d’un avis contraire, de retour à Victoriaville en août 2018 dans l’espoir de surprendre la direction et ainsi faire sa place comme joueur de 20 ans. Il demeure toutefois conscient que la tâche sera ardue compte tenu des nombreux candidats pour les trois postes disponibles.

«Je vais me présenter là en étant prêt et déterminé. Je demeure cependant réaliste. Je sais très bien qu’il y a six ou sept gars qui reviendront au camp pour trois postes de joueurs de 20 ans. Je sais aussi très bien que je n’ai que 68 parties dans le junior majeur et que j’étais le neuvième ou dixième attaquant des Tigres cette année. Je ne dis pas que je n’ai pas confiance en mes moyens et que rien n’est possible, mais, peu importe ce que la vie me réserve, je serai heureux. Avec ce que j’ai vécu dans les derniers mois, être présent à un camp comme joueur de 20 ans est simplement un bonus pour moi.»