Une année marquante qui se termine pour Maxime Comtois

Si les Tigres voulaient répondre aux attentes placées en eux cette année, ils devaient miser sur un Maxime Comtois au sommet de son art. Auteur d’une campagne de 85 points, dont 44 buts, et d’une fiche de +43, l’espoir des Ducks d’Anaheim peut se dire qu’il a livré la marchandise.   

Cette campagne n’a toutefois pas été des plus reposantes pour le principal intéressé. En plus des 67 parties disputées (saison et séries incluses) dans l’uniforme des Félins et de son premier camp professionnel avec les Ducks, l’imposant numéro 44 des Tigres a su faire sa place au sein d’Équipe Canada au Championnat mondial junior (CMJ) des moins de 20 ans. Personne ne le voyait se tailler une place au sein de la formation canadienne dirigée par Dominique Ducharme, mais il a finalement eu à jouer un rôle important dans la conquête de la médaille d’or du Canada (six points en sept parties).

«Je sors grandi de cette année. Depuis que je suis arrivé ici à l’âge de 16 ans, ça n’a pas toujours été facile pour moi. Les gars dans ce vestiaire m’ont aidé à grandir en tant que personne. Depuis Noël, je peux dire que je n’ai jamais été aussi heureux que cette année de jouer à Victoriaville dans le junior», a révélé le natif de Longueuil à l’issue de l’élimination des siens en demi-finale contre le Titan d’Acadie-Bathurst.

Au-delà des succès individuels, Comtois a dû composer avec son lot d’adversité en cours de saison. En plus d’avoir été passablement amoché sur le plan physique en séries éliminatoires, il a été victime d’une commotion cérébrale au mois d’octobre à la suite d’un coup de poing du défenseur des Cataractes de Shawinigan Charlie Roy. Ce geste l’a finalement forcé à rater deux semaines d’activités.

Même s’il concède que ce n’était pas la fin souhaitée pour cette prometteuse campagne des Tigres, Comtois s’est dit fier du chemin parcouru par les siens. «Autant sur le plan personnel que d’équipe, notre équipe a bien performé. Nous sommes heureux du parcours que nous avons fait, bien qu’il se soit terminé un peu trop rapidement à notre goût.»

Une année pour répondre à ses détracteurs

Après avoir connu une impressionnante saison recrue de 60 points à son arrivée dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), l’ailier gauche de 6’2’’ et 212 livres a connu une campagne difficile à l’âge de 17 ans. Il en était alors à son année d’admissibilité au repêchage de la Ligue nationale de hockey (LNH) et plusieurs le voyaient comme l’un des dix meilleurs espoirs de la cuvée 2017. Il a finalement connu une saison en deçà des attentes (51 points en 64 parties), ce qui lui a valu d’être repêché 50e rang par les Ducks d’Anaheim.

«Le vrai Maxime Comtois, c’est celui de cette année. La saison de mon repêchage n’a pas été facile. J’avais connu une grosse saison à l’âge de 16 ans et lorsque je me suis pointé à 17 ans, plusieurs personnes croyaient que j’allais faire un peu comme Pierre-Luc Dubois (3e choix des Blue Jackets de Columbus en 2016). Ça ne s’est pas produit finalement. J’ai été critiqué par plusieurs personnes et puis j’ai glissé au repêchage.»

Comtois aurait alors pu entrer dans une vilaine spirale, mais il a plutôt décidé d’afficher une attitude exemplaire pour faire taire ses dénigreurs. «Dès que je suis arrivé au camp de Victoriaville cette année, je me suis défoncé. Je voulais prouver que ce n’est pas en raison d’une mauvaise saison que ta carrière est terminée. J’ai tenté de montrer l’exemple. J’ai grandement appris sur le plan personnel», a relaté l’ancien des Grenadiers de Châteauguay.

La saison de l’attaquant victoriavillois est maintenant bel et bien terminée puisque le club-école des Ducks d’Anaheim dans la Ligue américaine de hockey (LAH), les Gulls de San Diego n’ont pas été en mesure de se qualifier pour les séries éliminatoires.