Carl Mallette sait ce que ça prend pour gagner

Gagner n’est pas étranger pour Carl Mallette. Seul capitaine des Tigres de Victoriaville à avoir remporté la coupe du Président et détenant cinq titres de la coupe Magnus en France, l’adjoint de Louis Robitaille est bien placé pour prodiguer des conseils.

«Il y a beaucoup de préparation qui est faite entre les quatre murs du bureau des entraîneurs. L’un de mes rôles est de m’assurer que les jeunes se sentent bien. Oui, j’ai eu la chance de le vivre comme joueur, mais maintenant je le vis comme entraîneur. Ma philosophie est d’y aller un jour à la fois. Oui, c’est cliché de dire ça, mais j’y crois vraiment. C’est une montagne russe d’émotions les séries et un marathon. C’est correct d’être émotif, mais il ne faut pas l’être trop. L’important, c’est de revenir chaque jour avec la même façon de penser, soit celle d’être positif et de contrôler seulement ce que tu peux», a révélé le meilleur pointeur de l’histoire de la concession victoriavilloise (418 points en 318 parties).

Ressassant ses souvenirs du printemps 2002, Mallette a réitéré l’importance de la chimie d’équipe de l’époque, alors que les Félins ont soulevé le trophée au terme de la série finale contre le Titan d’Acadie-Bathurst. Il est d’avis que celle qui s’est installée cette année est du même genre. «Je ne veux pas comparer nécessairement les deux équipes, mais il y a beaucoup de ressemblances, notamment depuis un bon deux mois. Je vois vraiment un esprit d’équipe sain. C’est ça qui est important. En 2002, nous formions un groupe très uni et tout le monde acceptait son rôle tout en poussant dans la même direction. Nous avions aussi une grosse offensive, une bonne défensive en plus d’avoir d’excellents gardiens.»

La pression victoriavilloise

Depuis la conquête des Tigres en 2002, les amateurs de hockey des Bois-Francs ont vu de bonnes équipes tenter leur coup pour répéter ce fameux exploit, sans jamais y parvenir. Ils se permettent donc d’y croire de nouveau en ce printemps 2018 en se rangeant massivement derrière leur équipe, dans l’espoir cette fois-ci que leurs favoris iront jusqu’au bout. «La pression ressentie peut être autant positive que négative. Ça va dépendre de la façon dont une personne gère ça. Il y a des joueurs qui peuvent en prendre beaucoup et d’autres moins, ce qui est normal. Lorsque j’ai joué à Rouen en France, les six fois où nous avons amorcé les séries, nous étions les favoris. Nous avons eu la chance de remporter cinq championnats. Notre groupe faisait abstraction de la pression. Nous savions que nous étions les favoris, mais nous contrôlions ce que nous pouvions. Je verrais donc la pression comme une source de motivation, car les amateurs ont faim. Ils veulent que nous réussissions et ils veulent participer à la fête», a souligné Mallette.

Ce dernier, lors des séries victorieuses de 2002, a obtenu 33 points en 22 parties. Il avait été bien accompagné par le défenseur Danny Groulx (39 points) et les attaquants Matthew Lombardi (35 points), Antoine Vermette (26 points), Mathieu Brunelle (24 points) et Pierre-Luc Sleigher (22 points). Lombardi est d’ailleurs dans l’entourage des Tigres depuis le début de la saison afin d’apporter sa contribution auprès des joueurs.