117 km de course en 17 h au Sentier des trotteurs

Le Victoriavillois Jonathan Blouin s’était entraîné pour courir des marathons et une épreuve de 113 km, soit la course des Chics-Chocs en 2020. La COVID-19 a peut-être contrecarré ses plans, mais l’homme de 32 ans a plutôt décidé de relever le colossal défi au Sentier des trotteurs. Il a ainsi parcouru 117 km en 17 heures, soit un peu plus de deux allers-retours du sentier.

C’est le 11 juillet dernier à 4 h du matin que l’athlète s’est élancé sur le Sentier des trotteurs, parcours qui s’étend du mont Arthabaska jusqu’à Trottier Mills pour un total de 26 km. Lorsque le plombier de profession a terminé son défi, il était 23 h 40. Pour s’assurer d’être approvisionné en eau et en nourriture, il avait notamment établi certains points de ravitaillement à différents endroits sur le parcours. Les défis ont donc été nombreux, que ce soit sur le plan physique ou logistique, mais également sur le plan environnemental. «Parmi les embuches, il y a eu la chaleur, énormément de mouches à chevreuil et, pour les sept derniers kilomètres, un orage. C’était pas mal le déluge. En termes de course, ça a pris 17 h, mais avec toutes les autres petites choses autour, ça a pris 19 h 40 pour faire tout ça», a-t-il expliqué.

Pour la deuxième moitié de son pèlerinage, Jonathan Blouin a été accompagné par son frère David. Sur son dernier retour, son partenaire d’entraînement Marc-Antoine Gauthier s’est également ajouté au duo.

Une longue préparation

Pour en arriver à parcourir cette distance quasi invraisemblable, il a dû se soumettre à de longs entraînements. «J’ai couru pas mal pendant tout l’hiver. Dans mes objectifs, je voulais accomplir le marathon d’Ottawa, mais il a lui aussi été annulé. Je voulais prendre ça comme entraînement. Après avoir fait une distance de marathon, j’ai commencé à faire de la course en sentier. Mon plan commençait avec deux jours consécutifs de course. La première fin de semaine, je faisais 30 km le premier jour puis 24 km progressifs le lendemain. Ensuite, c’était 40 km et 27 km progressifs, puis 50 km avec 30 km progressifs. Je redescendais ensuite un peu de volume avant mon événement.»

Questionné afin de savoir ce qui l’avait poussé à choisir un tel défi, il y est allé d’une explication toute simple. «Je planifiais de faire une course organisée de 113 km, donc je tenais à me pousser sur toute cette distance même si la course était annulée à cause de la COVID-19. […] Ça fait trois ans que je suis vraiment tombé dans la course à pied. J’ai été intéressé assez rapidement aux longues distances.»

Ayant voulu aller trop rapidement sur de longues distances, il concède avoir eu quelques blessures à sa première année. Il a par la suite commencé à courir et à suivre des plans avec Pro-Forma à Warwick.

Il fait d’ailleurs valoir que ce défi ne sera pas le plus gros de sa carrière de coureur. «J’ai l’intention de répéter ça. Je n’ai pas encore atteint ma limite. Je vais donc essayer de la repousser un peu plus une autre année. Pour cette année, c’est assez, mais je vais sûrement vouloir aller plus loin à l’avenir.»